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FETES TOUAREGS-DJANET

 

Sebeiba

   

Dans le registre culturel, il ne faut pas manquer la Sebeiba, une cérémonie tribale très ancienne qui d’après les légendes locales fêterait la mort de Pharaon... Ce rituel a lieu chaque année à une date définie par les Sages de l’oasis, généralement une trentaine de jours (selon un calendrier lunaire) après la fête musulmane de l’Aïd.

Chaque année, le mois de Mai, au jour d’Achoura, Djanet célèbre le pacte de paix, la Sebeiba perpétuant ainsi une tradition plusieurs fois millénaire. L’ensemble des habitants du Tassili N’Ajjer se rencontre à Djanet pour se rappeler et surtout reconduire le pacte de paix scellé entre eux, il y a prés de 200 ans.

La tradition locale rapporte qu’à cette époque là, régnait entre les Ouraren et les Tra’orfitt (tribu du Tassili N’Ajjer) une guerre fratricide des plus longues dans l’histoire des Ajjers. Ce n’est qu’en apprenant la victoire de Moïse sur Pharaon qu’ils consentirent à mettre fin à leurs conflits et scellèrent un pacte de paix qui, depuis, les unit. Devenue une fête mythique, jouissant d’une symbolique toute aussi particulière, sa célébration [le jour d’Achoura], intervient pour conduire, encore une fois, ce pacte de paix.

Durant cette fête, il est procédé à une simulation, du dernier acte de guerre qui opposa leurs aïeux. Les hommes "guerriers", se jaugent et se provoquent comme dans un vrai combat, répètent chaque geste où rien n’est laissé au hasard. Les femmes chantent aux rythmes des tambourins, leurs chants sont entrecoupés de youyous, comme pour galvaniser leurs guerriers, arbitrés par des sages des tribus d’Al-Mihan et d’Azzelouaz.

Une sorte de reconstitution d’une guerre qui comme pour répéter le geste ancien, prend fin par la signature d’un pacte de paix.

Thamourt.

 

Le parc national du Tassili n'Ajjer

 

Djanet, l’éternelle terre promise du tourisme

 

Dès notre arrivée, Djanet réveille en nous l’instinct du voyage. Le chauffeur qui nous accompagne à notre lieu de séjour a l’expression qu’il faut pour qualifier cette destination : « Elle a le mérite d’être tous les déserts à la fois, des petits bouts de Ghardaïa, de Timimoun et de Tamanrasset. »



Le Tassili n’Ajjer nous ouvre ses immensités pour découvrir la beauté infinie du Sahara algérien et son Parc national, véritable musée d’art préhistorique à ciel ouvert. Nos pas nous guident à la rencontre des hommes Bleus et de leur « désert éternel ». L’art rupestre et ses représentations soulèvent beaucoup de questions, mais les dessins sont si beaux et si évocateurs que l’imagination peut aisément remplacer la connaissance de toute théorie. C’est au milieu de ce décor féérique que le club de presse de Nedjma a convié les journalistes. Ils ont apprécié ce royaume de sable et de lumière le jour, et le ciel étoilé la nuit. Les uns ont gravi pour la première fois les dunes, puis, au sommet d’une crête, se sont arrêtés pour contempler le paysage. D’autres ont retrouvé avec plaisir les émotions que seul le désert peut procurer. Ici et malgré l’aridité des lieux, les âmes se désaltèrent d’authenticité. Les habitants sont hospitaliers. Partout, on nous offre le thé préparé minutieusement par un Targui qui nous accueille à chaque escale, les bras ouverts, comme son cœur. Dans ses yeux, on saisit l’instantané éternel d’un regard et d’un sourire généreux. D’un ample mouvement, l’homme prépare le thé. Le liquide tombe de haut dans le verre et mousse. C’est à sa mousse qu’on apprécie la qualité de ce breuvage. « L’invité est tout le temps attendu », nous déclare l’un d’eux. Le désert livre une leçon de sagesse et de bon sens : être soi et être solidaire des autres. Nous affrontons une mer de sable pour aller découvrir Essendilène, une vallée protégée par une haute barrière rocheuse. On remonte un oued jusqu’à une petite palmeraie qui marque le début d’un canyon où vivent dans l’isolement quelques familles touaregs. Nous avons rencontré trois touristes italiens qui, sac au dos, faisaient une promenade. Nous leur posons la question suivante : « Quelles sont vos impressions ? » Ils répondent sans hésitation avec un français approximatif : « C’est merveilleux ! » Les mots nous manquent pour décrire cet univers de début du monde et qui nous change de l’ambiance des grandes villes. Le Tassili, c’est une succession de déserts. On y trouve de la roche, du sable et… du silence. C’est ce type de tourisme qui a la cote en ce moment au niveau mondial. Les touristes sont à la recherche d’aventure et de découvertes, mais aussi de mieux connaître les us et coutumes des habitants locaux. L’Algérie peut, dans ce cadre, rivaliser avec les autres destinations, car notre désert est unique, peu connu et peut devenir le moteur de croissance d’un secteur qui a du mal à concrétiser sa stratégie de développement. Les ministres se sont succédé et le décollage se fait toujours attendre. Autre attraction : Tegharghart, à mi-chemin entre Djanet et l’aéroport. On suit une piste pendant 5 km pour arriver à un rocher solitaire où est représenté du bétail dont les yeux semblent déborder de larmes.

Des touristes à la recherche d’évasion

Il s’agit probablement d’un des troupeaux qui venaient s’abreuver à la guelta semi-permanente qui repose au bas de la paroi rocheuse. Il est conseillé de s’y rendre en fin d’après-midi, lorsque le soleil caresse les vaches et creuse les reliefs. Pour l’anecdote et lorsque les touristes insistent pour avoir la bonne version pourquoi les vaches pleurent (tighargharine), les guident leur répondent : « Vous saurez pourquoi les vaches pleurent quand nous saurons pourquoi la vache qui rit rit. » La seconde phase de cette saison touristique, qui s’étend du 8 février au 19 avril, n’est pas encore terminée, mais la fréquentation est loin d’être énorme. C’est ce que nous confirme Khirani Ahmed de Ténéré Voyages : « C’est une saison moyenne, il n’y a pas beaucoup de clients. C’est dû aux facteurs extérieurs, aux affaires étrangères, aux compagnies aériennes et à la concurrence. Le désert n’existe pas uniquement en Algérie, on a des concurrents comme la Libye, la Tunisie, le Maroc et le Yémen, qui offrent le même produit. Le nombre de touristes a baissé par rapport aux années 1990. Ce sont des touristes particuliers. La tendance ces dernières années penche vers les touristes sportifs qui font plus de marche à pied parce que les visiteurs viennent ici pour l’évasion, le changement de décor et échapper au stress de la grande ville, à l’outil informatique et à la télévision : ils veulent le dépaysement total, l’expédition et l’aventure. C’est ce genre de touristes qu’on reçoit. » Selon lui, les premiers touristes sont les Français, puis viennent les Italiens, les Japonais et les Allemands. Trois compagnies aériennes desservent l’aéroport Tiska (Djanet) : Air Algérie en vol régulier, généralement de nuit (vol domestique), et Aigle Azur en provenance de Paris Orly ainsi qu’Air Méditerranée en provenance de Marseille en charter. Une quatrième compagnie fait du charter épisodiquement : il s’agit d’Europe Air Poste à partir de Marseille. Quant aux nationaux, il faut reconnaître qu’ils ne viennent pas en masse : « Ce n’est pas le type de clientèle qui vient pour passer une semaine en bivouac avec un sac de couchage. Ils viennent pour rester à l’hôtel, sortir le matin et revenir le soir », explique Khirani.

Les billets d’avion restent chers

Mais ce qui les empêche de venir, ce ne sont pas les infrastructures ni le type de séjours, mais plutôt les prix : le produit reste excessivement cher. Ils paient 28 000 DA en billet d’avion, c’est-à-dire 2800 DA/jour. Les Algériens comme les Italiens font de courts séjours (ils ne dépassent généralement pas une semaine ou 10 jours). S’ils passent 5 jours, ils paient 5800 DA/jour en billet d’avion uniquement ; il faudrait qu’ils mangent et qu’ils dorment, qu’ils partent en excursion, il leur faut un 4X4 qui coûte 4 millions de dinars pour la location à la journée, ils ne peuvent pas le faire à 2000 DA, (de 7000 à 9000 DA en moyenne). « Quand on travaille trois mois l’année, il faut bien l’amortir », nous déclare un propriétaire de 4X4. Ceux qui s’y aventurent viennent en groupe pour partager les dépenses. Alors au regard de ces facteurs, l’Algérien ne se pose pas trop de questions pour préparer ses vacances. Il préfère aller en Tunisie qui lui fait les yeux doux à l’approche de l’été qu’à Djanet. En fait, ce n’est pas le produit Djanet qui coûte cher, c’est la destination Algérie dans son ensemble. Si vous voulez aller à Béjaïa, Annaba ou Collo, ça coûte cher et la culture du voyage n’existe pas. Dès qu’on parle voyage, les Algériens commencent à rêver de l’Europe. Quand on lui parle d’investissement touristique au Sud algérien, Khirani sourit : « Depuis 20 ans, j’ai été branché avec le ministère du Tourisme, mais c’est lourd. Le problème, ce n’est pas le ministère, c’est tout le pays qui est lourd. Entre les opérateurs et l’administration, il y a toujours une couche isolante dans tous les domaines. Le ministère est en train de faire des projets pour l’acquisition de voitures. On existe depuis 40 ans, un nouvel entrant dans le touriste aura les avantages que moi je n’aurai jamais. Je suis Monsieur X dans l’administration. J’ai demandé une extension de terrain pour mon village touristique et je n’ai pas eu de réponse. Cela fait 13 mois que j’ai adressé ma demande à la direction des Domaines et je n’ai même pas reçu de réponse négative pour non-conformité par exemple. On a appris à attendre pour ne rien faire. »

Zineddine Zidane est passé par là !

Dans le centre-ville de Djanet, des jeunes s’attablent dans un café autour d’un thé. C’est leur endroit de rendez-vous quotidien après les heures de travail. La plupart viennent du nord du pays car la paie est plus motivante, et puis « on avance plus vite dans la carrière quand on est dans l’administration au Sud », nous confie l’un d’eux. Des jeunes du Niger viennent proposer leur main-d’œuvre. Certains se contentent de petits boulots avant d’envisager de monter au nord du pays ou carrément tenter de rejoindre l’Europe. Ils ont fui la misère dans leurs villages et souhaitent refaire leur vie sans couper le cordon ombilical avec leurs familles laissées au pays natal. Le passage de l’ex-star du ballon mondial Zineddine Zidane a laissé comme un goût amer chez certains jeunes qui n’ont pas pu l’approcher, car la sécurité autour de lui était omniprésente. A l’office du Parc national du Tassili, quelques touristes sont venus découvrir des pièces archéologiques et des photos prises de différents endroits. Le parc a été fréquenté par 3000 visiteurs. Trois circuits ont du succès : la Tadrart (sud de Djanet), le plateau du Tassili (peintures rupestres et vallées) et Ihrir. La plupart viennent par le biais des agences de voyages, mais il y a aussi, ces dernières années, des enseignants des universités d’Alger, de Sétif et de Annaba qui viennent pour de courts séjours d’études ou des séminaires. Beddiaf Mohamed, directeur par intérim de l’OPNT, nous confirme que plusieurs nationalités sont venues, dont des Français, des Suisses, des Allemands, des Autrichiens et même des Russes. Le pic de la fréquentation a été enregistré en novembre dernier avec 1354 visiteurs. Dans le livre d’or, plusieurs d’entre eux ont laissé leurs impressions. « Merveilleux, touchant, impressionnant… Nous souhaitons que ce patrimoine soit gardé intact de toutes les influences actuelles pour que nos enfants puissent admirer toutes les merveilles de nos aïeux », a écrit un anonyme. André est admiratif : « Quel trésor ! Protégeons-le ! N’égarez pas cette perle d’Afrique. » Une Française affirme : « C’est notre troisième séjour à Djanet en 17 ans. On ne s’en lasse pas. Cette fois, nous revenons éblouis de la Tadrart, de ses paysages exceptionnels et de la richesse du patrimoine archéologique, peintures et gravures. » Le site est classé Parc national en 1972 et site mixte (culturel et naturel) de l’humanité par l’Unesco en 1982 et réserve de la biosphère en 1986. Djanet fascine. Cette contrée, qui semble sortie de la nuit des temps, a tant de choses à raconter pour ceux qui savent tendre l’oreille et qui veulent se ressourcer dans le silence de ses espaces.

 Par Kamel Benelkadi. 20.04.09 El Watan. 

Algérie, nombre de touristes en hausse de 1,64% en 2008

 

ALGER, L'Algérie a accueilli 1,77 million de touristes en 2008, soit une hausse de 1,64% par rapport à 2007, a indiqué mardi l'Office national du tourisme (ONT) lors de l'ouverture 10e Salon international du tourisme et des voyages (SITEV). En 2008, plus de 1,2 million d'Algériens résidant à l'étranger et quelque 557.OOO touristes étrangers ont visité l'Algérie, a précisé l'ONT.

En 2007, l'Algérie avait accueilli 1,74 million de touristes dont 1,23 million d'Algériens résidant à l'étranger. En tête des visiteurs étrangers, le nombre de touristes français a augmenté en 2008 de 0,18% pour atteindre 170.583. Concernant les autres touristes étrangers, les principales augmentations ont été enregistrées avec les Chinois (15%) et les Espagnols (1,28%), selon la même source.

L'Algérie table d'ici 2015 sur la visite de 3,1 millions de touristes et cet objectif nécessitera une augmentation de la capacité hôtelière de plus de 75.000 lits, selon l'ONT. En 2008, l'Algérie a enregistré une hausse de 37% de ses recettes touristiques qui se sont élevées à 300 millions de dollars contre 218,9 millions de dollars en 2007, selon l'ONT.

Le ministre algérien du Tourisme Cherif Rahmani a affirmé à l'ouverture du salon que l'objectif de cette manifestation était de "développer des partenariats" et d'évaluer "l'application du schéma directeur de développement du tourisme".

Ce plan, lancé début 2008, s'appuie sur le développement du tourisme balnéaire et saharien. Il vise également le développement de pôles de tourisme d'excellence, autour de villages touristiques privilégiant "l'authenticité des oasis et la beauté des sites méditerranéens" du pays.

Le gouvernement algérien souhaite que le tourisme puisse à terme faire contrepoids aux hydrocarbures, source quasi-unique de revenus en devises à l'heure actuelle. Une centaine d'exposants parmi lesquels des Français et des Cubains participent à ce salon qui doit durer deux jours.

afp

ALGERIE TOURISME

 

Alger la blanche, la belle endormie, s’éveille

 

Alger la blanche ? La baie d’Alger ? Où sont passées les cartes postales? Dans le port, une cinquantaine de bateaux gigantesques empêchent d’admirer la Grande bleue. Un ballet incessant de grues. Des travaux à perte de vue. La belle assoupie s’est réveillée. Des milliers d’ouvriers chinois construisent une "ville nouvelle", des routes, des stades. Le jour, et bien souvent la nuit. Quantité de logements ont surgi ces dernières années. "En dix ans de pouvoir, le président Abdelaziz Bouteflika beaucoup investi dans la ville", reconnaît l’écrivain algérien Akram Belkaid, qui regrette toutefois qu’il y ait de moins en moins d’harmonie architecturale : "La législation en matière de construction est rarement respectée. Chacun fait un peu ce qu’il veut." Du coup, les plages ne sont pas des plus agréables. "Nous préférons quitter Alger. Nous rendre à une trentaine de kilomètres. Là, il y a des plages vraiment superbes", souligne le romancier Chawki Amari. Alger, reconnaît-il, est fatigante. "Il y a des embouteillages terribles." "Bien pire qu’à Paris, ajoute Akram Belkaïd. Car de plus en plus de gens possèdent une voiture et les transports en commun sont pratiquement inexistants." La construction récente de bretelles d’autoroutes et de souterrains n’a guère amélioré la situation. Les Algérois comptent beaucoup sur le métro. "Cela fait trente ans qu’on nous le promet. Mais cette fois- ci, la première ligne, qui traversera Alger du nord au sud, va voir le jour avant la fin de l’année", affirme Akram Belkaid

Le caractère chaotique d’Alger fait aussi son charme. La casbah vaut toujours le coup d’œil, même si elle a perdu de son lustre. C’est l’une des plus vastes du Maghreb. Le quartier Bab el Oued, où vivaient autrefois beaucoup d’Européens, conserve aussi son cachet. De plus en plus de pieds-noirs y reviennent d’ailleurs en vacances pour revoir la maison où ils ont vécu. Certains Algériens essaient de développer cette forme de tourisme appelé "identitaire", qui est encore embryonnaire. Il est vrai que la peur du terrorisme est toujours présente. Des détecteurs de métaux sont installés à l’entrée des hôtels, qui sont protégés par d’imposants plots pour empêcher les véhicules de se garer, par crainte de l’attentat. Même si, depuis plusieurs années, la plupart des attaques frappent essentiellement à l’extérieur de la capitale.

Dans la casbah, des jeunes se baladent avec des maillots de foot floqués avec le n° 10 de Zidane et parlent des matchs du champion de France qu’ils viennent de voir et revoir sur les écrans des bars. Le visiteur a l’impression d’être à Marseille… juste avant de croiser un car rempli de femmes voilées. À la vue d’un étranger, elles tirent les rideaux pour éviter tout contact. Même visuel.

À quelques centaines de mètres de là, des jeunes pique-niquent à deux pas du Monument des martyrs. Architecture massive de style soviétique qui domine la ville. Juste derrière le bloc de béton qui semble défier le ciel, un chemin de douanier offre une vue somptueuse sur la baie d’Alger, celle qui était autrefois le refuge de corsaires écumant la Méditerranée. Depuis ces hauteurs, les jeunes en goguette aperçoivent des hôtels en bord de mer. Des "joyaux" inaccessibles au plus grand nombre. Même si le Sheraton, installé sur la baie, a proposé une offre spéciale cet été, le tarif pour accéder à sa plage et à sa piscine, en juillet et août, coûtait tout de même 3 000 €… Dans la capitale algérienne, la vie coûte cher. Alger n’est pas le lieu le plus adapté pour une longue escale touristique. C’est davantage une rapide étape avant de prendre la route pour le Grand Sud, le Sahara. Même si l’ancienne cité des corsaires, Alger la turbulente, vaut vraiment le coup d’œil.

 

Pierre Cherruau. Le 01.10.09. Le Monde.

 

Pratique:


Vols quotidiens entre Paris et Alger (2 heures de vol), avec notamment Air France, Air Algérie ou Aigle Azur. À partir de 300 € hors vacances scolaires. De nombreux Algériens de France se rendent chaque été dans leur pays d’origine en prenant un ferry à Marseille. Un mode de déplacement agréable. Mais il faut compter près de 18 heures.

 

RELANCE DU TOURISME EN ALGERIE

 

Un tourisme sous contrôle

Malgré la volonté politique de développer le tourisme, il reste encore beaucoup à faire en termes d’infrastructures hôtelières, notamment au nord du pays. Mais plutôt que d’appliquer des mesures incitatives pour attirer les investisseurs étrangers, Alger joue la carte du protectionnisme.


Photo : D.R.La 16e conférence internationale du gaz liquéfié (LNG 16) s’est achevée fin avril à Oran et les 3 000 participants ont pu prendre la mesure des capacités d’accueil d’une nouvelle métropole du tourisme d’affaires. C’est en tout cas ce qu’espèrent les autorités algériennes qui, depuis deux ans, martèlent que les investissements faramineux nécessaires pour l’accueil de cette rencontre énergétique planétaire doivent s’inscrire dans un développement durable décisif pour l’économie et le dynamisme d’Oran, et du pays tout entier.
Branle-bas de combat dans la capitale économique, où les ministères des Transports, du Tourisme, de la Culture, et des PMI, la municipalité, mais également Air Algérie, l’entreprise de gestion aéroportuaire, l’entreprise portuaire de la ville, les médias et le géant national des hydrocarbures et du gaz, Sonatrach, se sont tous engagés pour donner à Oran une meilleure image répondant aux standards internationaux.
Grâce aux investissements de Sonatrach, des ouvrages d’envergure ont ainsi modifié le visage d’Oran et sa capacité d’accueil des touristes d’affaires : un immense centre des conventions doublé d’un hôtel Méridien 5 étoiles, deux trémies à El Bahia et Akid-Lotfi et un grand chapiteau pour agrandir l’aéroport international d’Es-Senia. Rien que le seul centre des conventions (CCO), réalisé par la société espagnole OHL, aurait coûté selon la presse locale 600 millions d’euros. Les routes, le port, tout a été rénové pour que débute la nouvelle ère du tourisme d’affaires à Oran.



500 projets hôteliers, notamment au nord


Car l’Algérie n’est pas comme ses voisins du Maghreb. Ici, ni tourisme de masse, ni tourisme d’affaires. Vivant sur son économie de rente, traversant des transitions difficiles et luttant contre le terrorisme (l’Algérie est toujours officiellement en état d’urgence, ndlr), le pays, contrairement au Maroc et la Tunisie, n’a jusqu’alors pas trouvé le moment opportun pour se positionner sur le juteux marché du tourisme. Toutefois, la diversification économique nécessaire au pays semble engagée, en tout cas sur le papier.
Le tourisme fait ainsi parti des secteurs cibles que l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), conjointement avec l’Office national du tourisme (ONT) et le gouvernement, œuvre à développer. Les participations de l’Algérie aux rencontres internationales du tourisme sont plus fréquentes comme, par exemple, au MAP 2010 à Paris. Depuis deux ans, Alger accueille même un salon professionnel et grand public sur le thème des vacances, des loisirs et du bien-être.
Et si d’aucuns ont beaucoup douté d’une réelle volonté politique pour développer le tourisme, force est de constater que les chiffres enregistrés sont meilleurs d’année en année. Sur le premier trimestre 2010, l’Algérie connaît une hausse en termes de visites (+ 10,8 % avec 176 437 visites) alors que le marché maghrébin est en baisse (- 2 % avec 649 936 visites). Mohamed Benelhadj, directeur de l’ONT, observe « des progrès significatifs dans tous les segments du tourisme algérien, à la fois dans l’offre et dans le marketing. Et l’intersectorialité dans le tourisme ne sera plus un vœu pieu ».
Groupes hôteliers, compagnies aériennes, tours-opérateurs, tous sont maintenant encouragés par les autorités algériennes pour bâtir le tourisme algérien. Surtout les groupes hôteliers, car l’un des freins au développement du tourisme réside dans la pauvreté de l’offre hôtelière et notamment de luxe, pour le tourisme d’affaires. Le nord du pays, parce qu’il ne connaît quasiment pas de développement touristique – mis à part le tourisme affectif et de mémoire des pieds-noirs et des Algériens expatriés –, ne dispose que de très peu d’infrastructures pour le secteur. Paradoxalement, le littoral du pays est riche de multiples paysages et de sites culturels et historiques. Le sud, en revanche, concentre l’essentiel de l’offre hôtelière algérienne. Depuis longtemps en effet, le sud de l’Algérie, propice aux excursions dans le parc saharien et au tourisme d’aventure, attire une petite part de touristes. « Le sud est un produit d’appel exceptionnel avec des expériences hors normes, des évolutions vers l’écotourisme et le tourisme solidaire », précise Mohamed Benelhadj.
L’une des priorités pour le tourisme algérien réside donc dans le développement d’infrastructures dans le nord du Pays. Déjà la construction de l’autoroute Est-Ouest, qui relie déjà Alger à Oran, démontre un certain volontarisme politique en faveur du nord.
De nombreux projets hôteliers sont aussi évoqués par l’ONT et l’Andi. On parle ainsi de 500 projets, dont des hôtels 5 étoiles, et de villages touristiques essentiellement situés au nord pour près de 10 000 emplois créés. L’ouverture du Méridien à Oran à l’occasion de la LNG 16 est un exemple concret de ce développement, le directeur de l’ONT parlant même d’un besoin de deux ou trois hôtels 5 étoiles supplémentaires. Sans oublier la création de centres de formation et d’écoles, afin de répondre aux besoins de ce secteur émergent grevés par un manque de qualification de la main-d’œuvre. Selon l’Andi, l’école d’hôtellerie déjà existante à Tizi-Ouzou devrait former 250 agents en 2010.

Les capitaux étrangers doivent rester minoritaires


Pour financer ce véritable plan Marshall pour le tourisme en Algérie, le gouvernement compte sur les investisseurs étrangers, mais pas trop. Pour preuve, la loi de finances complémentaires pour 2009 venue durcir la réglementation de l’investissement dans le pays. Les investissements initiés par des étrangers doivent être réalisés en partenariat avec un ou plusieurs investisseurs nationaux, publics ou privés, majoritaires à hauteur de 51 %. Une mesure protectionniste parmi d’autre qui a fait monter au créneau les pays de l’Europe entière. Mais cette loi ne serait pas un frein à l’investissement selon les autorités algériennes, et elle n’a pas empêché non plus le syndicat patronal français (Medef) de promettre de nouveaux investissements de l’ordre de 5 milliards de dollars dans les années à venir.
Cette doctrine en matière d’IDE – investissement direct à l’étranger – permet sans doute à l’Algérie de conserver un contrôle sur les investissements afin d’éviter les abus qui, par le passé, auraient permis l’évasion de plus de 100 millions d’euros au profit d’investisseurs étrangers que certains n’hésitent pas à qualifier de « mafieux ». C’est en tout cas la position de Hamid Melzi, directeur général de la société (nationale, ndlr) d’investissement hôtelier (SIH) : « cette loi peut paraître très dure, mais elle est nécessaire. Lorsque l’Algérie constatera un plus grand respect de la part de tous les investisseurs étrangers, on envisagera un retour à une législation normale ». Du côté des projets hôteliers, c’est justement la SIH qui est compétente. Cette société d’État est d’ailleurs propriétaire d’un grand nombre d’hôtels de luxe du pays. Le Sheraton Club des Pins d’Alger lui appartient à 100 % ; une partie du Hilton d’Alger lui a aussi appartenu avant d’être revendue à des capitaux privés algériens ; et elle possède 34 % du Sheraton d’Oran – les 66 % restant étant aux mains de son homologue libyenne Lafico. Difficile de ne pas noter la présence quasi permanente de l’État dans le capital des infrastructures hôtelières d’Algérie. Autre exemple : le Sofitel d’Alger, propriété de EGT Centre, société publique par action. « Nous cherchons ce que nous n’avons pas. Ce n’est pas nécessairement les fonds, mais plutôt la technologie, raconte Hamid Melzi. Prenons l’exemple du groupe Starwood, qui dispose de trois hôtels en Algérie. Nous travaillons avec lui, car il sait gérer et nous apporte sa technique et son management. »
Cette intervention importante des fonds publics n’est pas sans rappeler aussi que le marché du transport aérien pour les vols intérieurs est également sous monopole d’Air Algérie malgré la disponibilité de compagnies privées sur ce marché. L’État contrôle directement ou indirectement bien d’autres segments du tourisme.
L’Algérie représente donc un potentiel énorme. Au nord, tout est à inventer et à construire. Mais à quand un tourisme de masse ? Le pari du tourisme d’affaires sera-t-il remporté ? Rien n’est certain, mais le développement du tourisme en Algérie passera par des partenariats gagnant-gagnant, ou il ne passera pas.

Philippe Adam. 4.05.10. CI

 

SAISON ESTIVAL, Rush sur le littoral algérois

 

A peine la saison estivale entamée que déjà les plages sont prises d’assaut par des milliers d’estivants. Pour les Algériens, les vacances riment avec plage et soleil. Ils sont à la recherche de moments de fraîcheur et de détente. Grands et petits profitent du soleil, de la mer et du sable.

Rym Nasri – Alger (Le Soir) - Le soleil est à son zénith. Seul moyen de fuir la chaleur : passer la journée au bord de la mer. Hocine et sa famille ont choisi Palm Beach. Résidant à Blida, le père profite de ses weekends pour accompagner sa famille et savourer des moments de détente au bord de la mer, sur cette plage de la côte ouest algéroise. «Tous les weekends, je viens ici passer toute la journée avec ma femme, mes filles mariées et leurs enfants. L’endroit est calme et est réservé aux familles», confie-t-il. Sous un grand parasol et autour d’une table garnie de fruits et de boissons, ce Blidéen et sa famille dégustent quelques mets préparés à la maison, spécialement pour cette sortie. Les enfants, eux, sont dans l’eau en train de barboter, alors que les plus petits sont gardés à l’abri du soleil de midi. Ils jouent à construire des châteaux de sable. Toute la plage est «plantée» de parasols, de chaises et de tables. Les prix de location de ces accessoires sont, selon les estivants, excessifs. «Une table, quatre chaises et un parasol à 600 DA, ce n’est pas à la portée de tout le monde», souligne Hocine. Ce père de famille avoue avoir cessé d’aller passer ses vacances en Tunisie depuis 4 ans. Il estime que la sécurité est revenue en Algérie. Mais pour lui, il reste encore beaucoup de choses à faire. «Il faut développer le tourisme, la culture du tourisme et agir sur le comportement des gens dans notre pays», dit-il. Pour son congé annuel, ce cadre de Sonelgaz a préféré «changer complètement d’endroit». Il a, ainsi, programmé pour la mi-juillet un séjour d’une semaine au bord de la mer à Ziama-Mansouriah, à Jijel. «C’est un coin particulier, caractérisé par le calme et la sérénité. Une ambiance familiale y règne, et c’est justement une occasion pour réunir tous mes enfants et petits enfants dans un cadre agréable», at- il expliqué. Plus à l’ouest, à Azur Plage, Lamia et ses voisines s’offrent un bain de soleil. Allongées sur leurs serviettes, elles semblent savourer ces moments de relaxe, bercées par le doux ronronnement des vagues. «Je fréquente cette plage depuis mon enfance. Elle est toujours propre et les plagistes sont accueillants. On se sent à l’aise ici. On y passe toute la journée, et parfois on y reste jusqu’à minuit», dit Lamia. Sa copine, Amina, affirme, elle aussi, qu’elle vient à la plage à la recherche de détente et de repos. Mais, poursuit elle, «le confort fait défaut. C’est mal organisé. Les jeunes plagistes sont livrés à eux-mêmes». Et de citer, à ce titre, les quelques hôtels et clubs de la région, mettant en exergue l’organisation qui y règne. Cela dit, elle estime que l’accès à ces lieux et les prestations reviennent excessivement cher. Dans la station balnéaire du complexe touristique de Zéralda, la plage offre un paysage paradisiaque. Le rivage «dessiné» en forme de criques et les rochers «sculptés» par les vagues donnent l’impression d’une petite île. Une agréable plage où familles et amis peuvent se retrouver pour passer des moments de détente et de joie, sous un beau soleil. Ici, les estivants sont moins «entassés». En effet, les parasols et les tentes implantés à travers la plage sont espacés. Il est 14 heures, le soleil tape fort. Kamel, Mehdi, Nadjib et Hachemi, un groupe de jeunes amis, s’en protègent sous un parasol. Tous bronzés, ils sirotent quelques boissons fraîches. «Nous sommes en congé et nous profitons de notre repos. La plage est le seul moyen de détente que nous pouvons nous permettre en Algérie. Mêmes les quelques piscines existantes ne sont pas fameuses», lancent-ils. Toutefois, eux aussi déplorent le manque de propreté, de sécurité et d’organisation. A cela s’ajoutent les prix «excessifs» pratiqués. «Ici, un parasol, et une table avec chaises sont proposés à 1000 DA la journée», se plaignent-ils. Habitué de cette plage depuis plus de trois ans, Mehdi ajoute : «Certes, l’ambiance est bonne et on s’est même fait des amis parmi les estivants. Mais le manque de commodités, de confort nous empêche de passer nos vacances dans de parfaites conditions.» Sous un autre parasol, un peu plus loin, Ahcène prépare des sandwichs pour ses deux enfants. Résidant à Belouizdad, ce fonctionnaire dit passer tous ses week-ends au bord de la mer. «Nous arrivons ici vers 10h et nous quittons les lieux aux environs de 18h. La plage du complexe de Zéralda est sécurisée, propre, familiale et moins encombrée qu’ailleurs», précise-t-il, avant d’ajouter : «Même les soirées du mois de Ramadan, nous les passons en famille sur cette plage. Nous passons notre temps à discuter et à goûter à des friandises jusqu’à une heure du matin.» Fréquentant la région depuis 1988, Ahcène juge que le tourisme dans notre pays a subi un sacré coup : «Nous sommes très loin du vrai tourisme. Il n’y a plus de compétences et le service s’est considérablement détérioré. Nous aurions aimé avoir les commodités qui vont avec la plage, telles que les cafétérias, les vestiaires, les douches et autres sanitaires.»
R. N.

Pas de sanitaires à Palm-Beach et Azur-Plage !

Les plages de Palm-Beach et d’Azur-Plage sont privées, cette année, de sanitaires, de douches et de vestiaires ! Depuis le début de la saison estivale, ces cabines demeurent fermées. Cette situation a été dénoncée par les plagistes. Ayant pris l’habitude de louer des espaces dans ces plages de l’ouest d’Alger, cet été, ces plagistes ont été confrontés à un refus de la commune de Staouéli. «Je gère une partie de la plage de Palm-Beach depuis 1992. Mais cette année, l’APC de Staouéli a refusé de nous louer ces espaces, sous prétexte que c’est une décision prise par le wali d’Alger», indique Kamel, un jeune plagiste. Et de poursuivre : «Même les sanitaires, les douches et les vestiaires ont été fermés aux estivants et l’eau a été coupée.» Il affirme que malgré ce refus, les ex-bénéficiaires continuent à occuper leurs anciens «territoires» et à les exploiter de manière informelle. D’ailleurs, au cours du mois de juin dernier, «tout notre matériel a été saisi par les forces de l’ordre», a-t-il précisé. Kamel s’interroge sur le sort des toilettes qui demeurent depuis le début de la saison fermées. «Pourquoi l’APC de Staouéli pénalise-t-elle les estivants ? Ce n’est pas parce que les plages n’ont pas été louées qu’il faut aussi que les toilettes publiques soient fermées au public. Certains vont faire leurs besoins dans l’eau. A cause de ces conditions lamentables, beaucoup d’estivants ne reviennent plus dans cette plage», déplore-t-il.
R. N.

Le Soir d'Algérie

Tourisme : l’Algérie cherche sa place

 

 

Le tourisme algérien est en pleine mutation. Un plan de relance, lancé en 2008 par l’Office national du tourisme, prévoit la rénovation complète de ses infrastructures et de son offre globale. L’objectif : trouver une place sur le marché touristique international.




« C’est un paradoxe : contrairement aux pays voisins, la porte d’entrée touristique de l’Algérie n’est pas son littoral mais bel et bien le Sud du pays. Il va nous falloir rééquilibrer notre offre, et il y a beaucoup à faire. » Mohamed Benelhadj, directeur général de l’Office national du tourisme (ONT) algérien, ne mâche pas ses mots. Oui, l’Algérie présente un potentiel touristique conséquent. Mais non, les choses ne se feront pas d’elles mêmes.

Aussi, pour rénover un tourisme qui n’est pas au meilleur de sa forme et qui souffre d’une image négative, un plan de relance a été mis en place en 2008, pour une durée de deux décennies. L’objectif est clair : « nous voulons trouver une place sur le marché du tourisme international, reprend Mohamed Benelhadj, et donner à cette industrie dans notre économie une place à part entière. » A l’horizon 2020, le nombre de touristes attendu par l’ONT s’approche de trois millions, soit l’équivalent d’une croissance annuelle de 20%.

« Le potentiel du pays est énorme », estime Mohamed Benelhadj. Trecking, voyages itinérants, parcs sahariens, écotourisme, etc. « Il y a de quoi faire, et notamment en nous positionnant sur le créneau du tourisme responsable. » Mais pas uniquement : si la diversité géographique reste un atout majeur de l’Algérie, son patrimoine historique n’en demeure pas moins important. Encore faut-il que les moyens de les rendre accessibles aux touristes soient déployés. Pour cela, le gouvernement à mis en œuvre des incitations fiscales pour les acteurs du tourisme, destinées à faciliter les prêts bancaires ou à éviter l’excès de taxes. « Le problème, assure un porte parole de la mission économique, c’est que les investisseurs étrangers et notamment français se montrent trop frileux. Or nous avons besoin d’eux pour mener à bien l’ensemble des projets. »

Il s’agit donc, en premier lieu, d’améliorer les infrastructures en quantité comme en qualité. Et notamment l’hôtellerie. Au cours des prochaines années, pas moins de 400 hôtels devraient être ouverts sur l’ensemble du territoire pour proposer quelque 7 000 lits supplémentaires. Et ce, sur l’ensemble de la gamme. « Un début », affirme le directeur général de l’ONT, qui précise qu’au terme du plan de relance, l’Algérie pourra se targuer de proposer plus de 75 000 lits.

Mais la capacité hôtelière n’est pas le seul levier nécessaire au développement touristique. La profession doit suivre et être en mesure de proposer une main d’œuvre suffisamment nombreuse et qualifiée. Dans ce cadre, quatre écoles hôtelières et de formation aux métiers du tourisme doivent être construites dans les prochaines années

 

Mercredi, 10 Février 2010 R.R/Business Travel