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L'ETE A PARTIR D'AUJOURD'HUI

 

 

Pris entre le Mondial et le Ramadan, les vacanciers s'adaptent

L’été prend ses quartiers dès aujourd’hui. Une saison prise cette année en sandwich entre un Mondial qui focalise toute l’attention et le Ramadan. En dépit de ces «aléas», agences de voyage et candidats au départ s’adaptent. Un grand rush est attendu à compter de la mi-juillet.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Entre la Coupe du monde qui bat son plein, le Ramadan qui commence en plein mois d’août et la rentrée des classes en septembre, les vacanciers vont-ils devoir faire des sacrifices ? Les professionnels du tourisme feront-ils de mauvaises affaires ? Il semblerait que non puisque agences de voyage et amoureux de farniente s’adaptent.
Des formules «spécial» Ramadan
En s’invitant en pleine période des vacances, le Ramadan a, dans un premier temps, chamboulé les habitudes avant de forcer vacanciers et professionnels à s’adapter. Comme il s’installe pour encore quelques années, le Ramadan a fini par devenir non pas un obstacle mais carrément un argument de vente. Soucieux de ne pas gâcher la haute saison, les hôteliers ont fini par trouver des formules spéciales. C’est le cas des Tunisiens. Première destination des Algériens en été, la Tunisie a déployé tout un dispositif pour attirer les vacanciers. Dans un souci de mieux préparer ces vacances quelque peu particulières, les hôtels s’adaptent. Les agences de voyage habituées à travailler avec les tour-operateurs tunisiens proposent, en effet, un package spécial qui, dit-on, vise à allier plaisir et impératif religieux. Des menus en passant par le divertissement, tout sera lifté afin que les vacanciers ne se sentent pas indisposés par le Ramadan et puissent passer des vacances comme d’ordinaire.
L’offensive de la Tunisie
Les Tunisiens déploient un plan qui restera valable encore quelques années, le temps que la période de jeûne ne corresponde plus avec les vacances. Des menus spéciaux qui collent le plus aux traditions culinaires seront proposés. Les Tunisiens ont même pensé à recruter des cuisiniers algériens pour la confection du f’tour. Ils affirment que les restaurants seront décorés de manière traditionnelle, que les repas seront aussi variés que possible et que les restaurants resteront ouverts après le repas pour les personnes ayant encore des fringales. Durant la soirée, les boissons chaudes seront servies à volonté sans oublier le s’hour. En soirée, les hôteliers tunisiens habitués à recevoir de la clientèle algérienne, proposeront des animations typiques du mois de jeûne comme les «bouqalate », les jeux de cartes ou de dominos. Les personnes qui préfèrent se rendre dans les mosquées auront à leur disposition des navettes pour les prières de taraouih. Cette batterie de mesures sera-t-elle suffisante pour attirer le touriste algérien ? Selon l’Office national du tourisme tunisien, les tour-opérateurs tablent sur l’arrivée de plus de 70 000 touristes algériens durant le mois de Ramadan. Des prévisions basées sur l’augmentation constante de touristes algériens en Tunisie. Durant le mois de Ramadan 2008, ils étaient 50 000 visiteurs contre 60 000 en 2009. Soucieux de ne pas compromettre la saison, les professionnels du tourisme tenteront d’attirer des touristes au mois de juin, période de relative accalmie qui coïncide cette année avec le début du Mondial. L’équipe nationale étant en compétition, tous les regards seront certainement tournés vers l’Afrique du Sud. Qu’à cela ne tienne : les hôteliers ont trouvé l’astuce pour satisfaire les amoureux du ballon rond. Comme les rencontres sont retransmises par beaucoup de chaînes de télévision, beaucoup d’hôtels ont, d’ores et déjà, prévu d’installer des écrans géants à travers lesquels pourront être suivies les rencontres.
Grand rush en juillet
En dépit de ces plans spéciaux, les agences de voyage s’attendent à un rush après la fin du Mondial, à savoir dès la mi-juillet. Une grande demande est donc prévue entre mi-juillet et mi-août. Elle concerne toutes les personnes désirant d’un côté suivre le Mondial et passer le mois de Ramadan à la maison avec une parenthèse vacances entre les deux. Une fois n’est pas coutume, les demandes de congé ne se concentreront pas cette année sur le mois d’août. Les travailleurs ayant des projets pour l’été recadrent leur départ et se ruent presque tous sur une seule et même période : mi-juillet, mi-août. D’ailleurs, les prix seront plus élevés pendant cette tranche qui sera certainement suivie par une période d’accalmie, même si les professionnels du tourisme sont formels : il y aura des départs en vacances pendant le Ramadan. Pour quelles destinations ? Essentiellement les pays arabes et plus particulièrement la Tunisie.


N. I./Le Soir d'Algérie.

 

VOYAGE AU COEUR DE DE DJANET(TASSILI N'AJJER)

 

«Aman, iman», dit un proverbe targui, «l’eau, c’est la vie». Une eau qui a donné naissance à cette perle du Tassili.

Plonger dans les racines des populations oasiennes de Djanet n’est pas une mince affaire. L’expérience est, cependant, excitante. Le brassage de groupes humains, notamment subsahariens et négro-africains, a donné naissance à un métissage qu’unit une aire linguistique commune sur laquelle les frontières n’ont pas de prise. Une aventure humaine.
Du nord au sud, la population de Djanet est répartie sur trois ksour. Au nord, Azellouaz et les maisons alentour, se dressant sur un piton rocheux. Plus au sud, sur la rive gauche de l’oued, El Mihan, petite Casbah avec son dédale de ruelles et son vieux quartier en ruine accrochée désespérément à une éminence rocheuse comme pour porter à la face du monde des millénaires d’histoire.
Sur la rive droite, Adjahil, lui faisant face, étire au pied de la falaise ses maisons entourées de verdure. Les retenues d’eau et gueltas partent toutes de ce village. Les sources qui jaillissent au pied de la falaise à l’ouest de la palmeraie sont à l’origine de l’oasis. Elles étaient fort nombreuses. Le sud de la palmeraie se trouve dominé par un vaste plateau de grès reposant sur une couche argileuse. Cette importante masse gréseuse collecte les eaux de pluie et absorbe l’humidité atmosphérique qui glisse sur la couche imperméable, puis se répand en petites sources très pures. Cette eau est redistribuée par des canaux, puis recueillie dans des bassins d’arrosage. Aujourd’hui, les motopompes à eau ont pris le pas sur ces systèmes d’irrigation et de récolte traditionnels. Des puits de plus en plus nombreux sont creusés pour pallier des sécheresses qui peuvent durer plusieurs années. La palmeraie de Djanet s’étend sur environ cinq kilomètres dans le lit de l’oued Idjeriou, qui sinue de direction nord-sud, sur plus de 10km, vers In Debiren, pour se perdre dans l’immensité de l’erg Admer.

L’émeraude des Garamantes, mythe ou réalité?

D’Iffaq et D’Amedjni à Timziredj, d’amont en aval de l’oued Idjeriou, les trois villages de Djanet se partagent les milliers de palmiers et les jardins de l’oasis (23 120 palmiers en 1944) plus du double aujourd’hui. Cette immense émeraude semble être peinte sur fond de sable blond bordée de falaises de grès rose serti de noir. Un tableau qui sied si bien à un peuple aux origines fascinantes.
L’histoire des Touareg, décrits comme des cavaliers aux moeurs guerrières, a toujours été liée aux razzias. Cette vision réductrice d’un peuple peut travestir la genèse de toute une civilisation. Les récits de voyage ont été d’un grand apport dans l’historiographie antique. Ces témoignages renvoyant à un passé lointain peuvent ne pas paraître précis, néanmoins utiles, leur interprétation peut ne pas faire l’unanimité chez les historiens.
Vers 527, Hérodote rapporte qu’une révolte des Libyens, nom attribué par les Grecs à tous les peuples d’Afrique du Nord, sous le règne de Bebu (3e dynastie) aurait mis à mal l’intégrité de l’empire des Pharaons. Bien après, Ramsès II a dû repousser les insurgés vers le désert occidental et les réduisit en esclavage pour les offrir à Ammon et à la déesse Mout. Ces faits établissent, en fait des contacts entre l’Egypte pharaonique et les anciens Libyens. Ce qui peut nous faire croire qu’il pourrait s’agir de Touareg. Le pays des Ajjers, qui a de tout temps connu les invasions et les migrations, aurait été soumis à une tribu voisine occupant le Fezzan actuel.
Il semble probable que les légions de Septimus Flaccus et de Julius Meternus, alliées à Mersys, roi des Garamantes, soient parvenues à l’oasis de Djanet. Le Fezzan du sud libyen a été pendant longtemps le point de convergence de différentes migrations au point d’y rattacher celle des Garamantes qui, selon une historiographie récente, établirait un lien avec les Touareg actuels. Chassés des bords du Nil durant la 18e dynastie, ils se seraient fixés au Fezzan. D’après Hérodote, les Garamantes chassaient en char à quatre roues et leur émeraude était célèbre à Rome. Ils seraient aussi des creuseurs de foggaras, des constructeurs de bazinas, tombeaux de pierres que l’on rencontre au Tassili et qui recèlent un grand culte des morts. Selon Théodore Monod (naturaliste et savant français), l’histoire de l’émeraude des Garamantes mentionnée par les auteurs de l’Antiquité ne serait qu’une légende. Evoquer ce trésor caché au fond du Sahara, où continue d’errer la silhouette d’Antinéa, est si tentant, nous avait-il signalé. La réalité serait moins romanesque. Toujours selon Théodore Monod, cette pierre verte, même portée par un pharaon, n’est pas nécessairement de l’émeraude, espèce minérale décrite avec précision, elle n’aurait fait son entrée que tardivement en Egypte. A partir des Plométées, trop dure pour être taillée, elle était portée sous forme de cristaux naturels. Les «émeraudes» citées par les archéologues dans des bijoux de l’Egypte pharaonique seraient une variété de microline de l’amazonite. Les auteurs anciens n’auraient pas fait référence à des émeraudes sahariennes, mais seulement à des pierres différentes: calcédoine, jaspe...Monod fait remonter l’origine du mythe à Duveyrier qui, en 1864, se mit à citer «l’ancienne émeraude garamantique des musées». Duveyrier, érudit et sérieux, aurait commis un lapsus! Le mythe prenant corps, la seconde mission Flatters vient conforter la légende, en annonçant en 1881, le 6 février, avoir découvert au Sahara central des «émeraudes» dont certaines seraient aussi grosses qu’un oeuf. En 1920, E.Hultreger, colon suisse, organisa deux missions, dont une confiée à Conrad Kitian, et part à la chasse au trésor. Théodore Monod, qui s’est rendu sur le site de la mission Flatters, affirme, que non seulement il n’a pas trouvé de trace d’émeraude, mais pas même de trace de minéral vert, qui peuvent expliquer une quelconque confusion. L’émeraude des Garamantes ayant acquis droit de cité, elle continuera d’alimenter les rêves exaltés.

De l’Islam à l’occupation française

Au IXe siècle, les Touareg islamisés se placent sous l’autorité des Imanans, sultans qui se donnent pour origine la branche de Saguiet El Hamra de Moulay Driss et Moulay Aloui descendants de Sidna Ali. La légende raconte que ces sultans, qu’une malédiction frappait, ne dépassaient jamais en nombre 7 hommes en âge de porter les armes. Sur le point de s’éteindre, ces «Imanians» (les «rois morts») virent leur dernier survivant donner naissance à une lignée mâle. Miracle! D’où le nom d’«Imanan» qui signifie «ressuscités». Leur règne fut ponctué de guerres inutiles. Leurs sujets mécontents provoquèrent des débuts de révolte. Vers la moitié du XVIe siècle, le sultan Goma, considéré comme le fondateur du village d’Azzelouag, procéda à un partage des terres entre femmes touarègues de descendance noble. Cela avait pour but d’éviter que les mâles par leurs alliances avec des tribus étrangères ne transmettent leurs biens. Ainsi, était instaurée cette forme de matrilocalité et d’héritage transmis par la mère qui peut se vérifier encore aujourd’hui. La tyrannie qu’exerçait Goma n’a cependant diminué en rien.
La réaction ne se fit pas attendre. Il fut assassiné par un noble Ajjer, Biska, de la tribu des Oraghen. Le rocher sur lequel il fut exécuté est encore visible aujourd’hui, à Azzelouaz. Originaires du Fezzan et de Ghat, les Oraghen s’installèrent d’abord au Soudan puis au pays Ajjer vers le XVIe siècle. Mohamed Ag Tinaberkas, dont la mère était originaire du Niger, vint au secours de ses frères des Ajjers et mit fin au règne des Imanan. Une rivalité entre les deux groupes prit naissance. C’est de cette époque-là que daterait la distinction entre Touareg de l’Ahaggar et ceux des Ajjers. Dès 1899, la nécessité d’unifier l’empire nord-africain à certaines autres possessions de l’Afrique, dont le Niger, rendait indispensable l’occupation des Ajjers par la France. L’occupation de l’oasis de Djanet par les militaires français, le 29 novembre 1911, se fit sous le commandement du capitaine Charlet. Les militaires français durent farouchement batailler contre Cheikh Amoud (ancêtre du chanteur Bali) pour s’imposer. Vers 1920, le pays retrouva quelque peu son calme.
Le fameux combat de l’Assakao, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Djanet, reste cependant gravé dans toutes les mémoires. Des mémoires façonnées au gré des migrations humaines. Descendants de captifs, tributaires (Imghadh), militaires, tous ont participé à l’émergence d’un groupe social si particulier. Ouvert et généreux, il se régénéra de façon remarquable. Des liens de parenté se sont tissés pour donner naissance à une entité sociologique attestée. Des histoires qui seront racontées un jour comme des légendes.

Mohamed TOUATI. 14.08.07. L'Expression

Mondial : LE CONTRAT DE RABAH SAÂDANE PREND FIN DEMAIN. Pourquoi Madjer ne peut pas être l'entraineur national

 

La succession de Rabah Saâdane remet sur la table le débat de qui fait quoi. Au lendemain de l’élimination des Verts du Mondial sud-africain, des langues se sont déliées et de l’encre a coulé, beaucoup même, pour une question qui semble devenir, par les temps qui courent, une affaire nationale, d’Etat. Rabah Saâdane quittera-t-il réellement le poste de sélectionneur à la fin de son contrat programmée pour ce mercredi 30 juin ?
Juste un rappel pour dire que l’affaire est vraiment sérieuse et qu’une décision à ce propos mérite du temps (ce que la FAF n’aura pas si elle pense renouveler le staff de l’EN). A la fin du match contre les Etats-Unis, Rabah Saâdane interrogé sur son avenir dira que «la décision est dans ma tête et que je donnerai ma réponse au président de la FAF le temps venu». Non sans confier, suite à l’insistance des journalistes à la salle des conférences du Loftus Versfled de Pretoria, qu’il sait bien que beaucoup de gens attendent son départ de la barre technique des Verts. Deux réponses qui ne font qu’une, en fait. La décision de Rabah Saâdane de quitter, ou pas, ses responsabilités techniques de l’EN est prise. Et le président de la FAF est déjà au courant de sa décision. C’est une affaire conclue, comme dirait l’autre. Les deux personnages ont discuté certainement de l’opportunité de poursuivre leur relation de travail bien avant le début de la Coupe du monde, sachant que cette dernière intervient quelque 2 mois avant la reprise des compétitions internationales. L’échéance de septembre prochain (début des éliminatoires de la CAN 2012) ne laisserait aucun répit aux deux responsables. Le patron de la FAF ne peut léguer les destinées de la sélection sur laquelle il a bâti son projet de relance du football national à un nouvel entraîneur même si son nom est Peckerman, Trapattoni ou bien Madjer. Deux mois, c’est d’abord un seul contact qu’aura le nouvel arrivant avec son effectif (à l’occasion du match amical d’août prochain à Alger contre le Gabon), avant la grande aventure prévue à partir de septembre. Les échos que se relaient certains titres de la presse à propos de l’activité menée par le président de la FAF en Afrique du Sud pour dénicher l’oiseau rare ne sont, en fait, que de l’agitation médiatique. Ceux qui pensent que la Fédération algérienne a les coudées franches pour se délester de celui qui a remis le onze national au-devant de la scène et aller chercher un successeur qui peut réussir les challenges à venir, mais qui peut aussi manquer son entreprise, se trompent. Il y va de la stabilité de la fédération. Un autre rappel expliquerait peut-être bien la (nouvelle) façon de gérer du revenant boss de la Fédération algérienne de football. En 2004, au lendemain de la CAN de Tunisie à propos de laquelle beaucoup de gens disent que ç’aurait pu constituer la véritable rampe de lancement de la sélection et du football algérien dans le concert des nations, un «malentendu» a précipité la séparation entre Rabah Saâdane et le premier responsable de la FAF de l’époque, qui n’est que Mohamed Raouraoua. La sortie du cheikh Saâdane, parti se ressourcer au Yémen, a ouvert la porte de sortie du président de la FAF dont le choix portant le recrutement d’entraîneurs belges qualifiés mais pas du tout imprégnés de la culture footballistique et sociologique des Algériens, a conduit le football algérien à ses travers. L’Algérie n’avait jamais connu une traversée du désert comme celle qui a suivi le départ de Rabah Saâdane. L’Algérie a suivi les CAN 2006 et 2008 devant le petit écran. Les leçons gabonaise et guinéenne servaient de plat de résistance au come-back de celui qui a planifié la renaissance avant d’être jeté en pâture.
Local-étranger, le débat stérile
A la veille d’une date tournante dans la carrière d’un monsieur qui a connu ses heures de gloire (et ses déboires) à la tête des Verts mais également en menant des clubs (RAJA de Casablanca et ES Sétif entre autres) vers les cimes, les spéculateurs font le forcing pour obtenir le recrutement de techniciens étrangers affirmés (mais qui ne sont pas non plus prophètes en leur pays) ou bien le retour de quelques anciens sélectionneurs dont la seule carte de visite ne suffira pas à aller chercher le haut niveau que les Algériens ont redécouvert à l’occasion de ce Mondial sud-africain. Les expériences vécues par certains pays voisins ayant opté pour le choix de l’entraîneur étranger resteront gravées dans les mémoires publiques tunisienne et marocaine notamment. Lemerre (qui a dirigé la Tunisie et le Maroc successivement) et Coelho (entraîneur de la Tunisie durant les éliminatoires de la CAN-Mondial 2010) ne sont pas, malgré leur CV bien rempli, parvenus à hisser ces deux nations du football au Maghreb et en Afrique à la phase finale de la Coupe du monde en dépit des moyens colossaux dégagés par les pouvoirs publics. Pour des questions d’ordre sociologique, la piste d’un sélectionneur étranger à la tête des équipes maghrébines n’est plus d’actualité même si le Maroc escompte toujours renaître de ses cendres en s’appuyant sur un coach, le belge Erik Gerets en l’occurrence, dont la réussite en clubs (Marseille et Al Hilal Saoudi) n’est pas évidente en sélection. La piste d’un coach local demeure pour nombre d’observateurs la solution idoine pour relancer ces équipes. D’ailleurs, lors de cette Coupe du monde en Afrique du Sud, la plupart des sélections en réussite sont dirigées par des locaux. Les équipes africaines qui ont légué leur pourvoir technique à des coopérants ont pratiquement toutes accompli un petit tour d’honneur avant de s’éclipser. Le Ghana tient en Milovan Rajevac, ancien adjoint du célèbre Bora Milutinovic qui a emmené plusieurs pays en phase finale de la Coupe du monde (Mexique, Costa Rica, Etats-Unis, Nigeria et Chine), l’exception à cette règle qui fait que l’apport de techniciens étrangers à la tête d’équipes africaines n’est plus indispensable. L’Algérien Rabah Saâdane, qui a qualifié l’Algérie à trois Coupes du monde, dont une dernière (2010) historique puisque intervenant 24 ans après le dernier passage des Verts dans une phase finale, tient la meilleure réponse à cette nouvelle donne : l’Afrique a certes besoin de ses enfants footballeurs formés en Europe mais ne peut se permettre un coopérant aux émoluments extravagants et qui, tout compte fait, ne peut sentir (ni ressentir) la douleur d’un peuple attaché à son équipe de football, comme s’il s’agissait d’une baguette de pain. Saâdane a inculqué à ses joueurs cette appartenance, dont une grande partie a roulé sous les ordres de JMC (Jean- Michel Cavalli) qui aura, à son arrivée en Algérie, cette réponse lourde de sens quand un confrère lui a demandé de présenter son CV : «Mais que représente l’Algérie aujourd’hui dans le giron du football algérien ?»
De la talonnade à la traversée du désert
Une déclaration qui a réveillé certaines consciences. Dont celle de Rabah Saâdane qui s’est exprimé quelques heures après l’humiliante élimination de Ziani et consorts de la CAN 2008, à Alger, face au Sily National de Robert Nouzaret, déclarant que l’EN a été éliminée en raison de l’inadéquation de son plan tactique. Saâdane reprochait à Cavalli de vouloir jouer avec une tactique offensive alors qu’il fallait gérer pour obtenir au moins le nul qui allait assurer la qualification. De telles reproches ont été également au menu de la mise à l’écart de Rabah Madjer de la barre technique de l’EN. Lors de ces deux passages à la tête des Verts Madjer a montré ses limites en la matière. S’il est vrai qu’à cette période, les footballeurs algériens de niveau n’étaient pas légion. Outre les locaux emmenés par Dziri et renforcés par d’ex-éléments formés en Algérie (Saïb, Tasfaout, Ghazi, Saïfi), la sélection comptait des pros de seconde zone (Kraouche, Herchache, Belbey, Mansouri, Akrour, Bradja, etc.) qui, de surcroît, avaient du mal à se libérer de leurs obligations professionnelles au sein de leurs clubs employeurs. La conjoncture exceptionnelle (terrorisme) avait, elle aussi, pesé de son poids sur la stabilité de l’EN qui n’intéressait ni les fans encore moins les sponsors. Mais cela n’était que la face apparente de l’iceberg. Car, avec moins de moyens humains et matériels en sus d’un climat de guerre civile permanent, des pays comme le Liberia et le Rwanda ont réussi à se frayer un chemin parmi le gotha africain. Sous Madjer, la sélection algérienne n’a connu que déboires. Si lors de son premier passage, Madjer a été remplacé par Ali Fergani, suite au résultat nul enregistré par l’EN à Alger contre l’Ouganda (éliminatoires de la CAN 1996), en phase finale de la CAN 2002 au Mali pour laquelle l’ex-star de Porto héritait d’un groupe passablement abordable, les Verts ont connu deux défaites (Nigeria et Mali) et un peu glorieux nul contre le Liberia. Cette annéelà, Madjer n’a pas déchiré son contrat le liant avec la FAF, en direct sur un plateau de télévision, mais a été poussé vers la porte de sortie par Mohamed Raouraoua qui, au lendemain du match amical Belgique-Algérie, l’invitera à quitter ses fonctions en raison de ses déclarations (accordées à FF au lendemain du match France- Algérie) et reproduites six mois plus tard par un quotidien belge Le Soir de Bruxelles, jugées insultantes envers sa personne et l’institution fédérale. Madjer, qui n’était pas à son dernier coup de grisou avec la FAF (en 1988, lors de la CAN du Maroc, il a refusé de rejoindre la sélection en raison d’une sombre histoire d’assurances réclamées par son club espagnol, le FC Valence), venait de faire les frais d’un limogeage déguisé. L’entraîneur Madjer, auquel le ministre Derouaz et le président de la FAF Raouraoua s’entendaient à lui rappeler son bagage limité (absence de diplômes d’entraîneur), repartait dans son coin avant de faire carrière dans un monde (le consulting média) où il ne semble pas, non plus, faire l’unanimité autour de lui, en témoigne la rupture de son contrat avec Al-Jazeera Sports et son recrutement à l’occasion de ce Mondial par une autre chaîne (Al- Arabiya), qui n’a que très peu d’aura sur la scène médiaticosportive arabe. Un retour sur la scène sportive serait en somme illusoire pour celui qui croit toujours que l’histoire s’écrit grâce à une talonnade. Aussi magique soit-elle…
M. B.

Le Soir d'Algérie.

ALIMENTATION EN EAU DE TAMANRASSET A PARTIR D'IN SALAH

 

«On pourra être au rendez-vous» de l’été 2010 pour alimenter la capitale du Hoggar en eau à partir d’In Salah, estime Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau.

Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - «Je serai là le 15 octobre 2009 pour assister à la réception des pompes.» Une annonce qui sonne comme un ultimatum que le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en visite d’inspection à Tit, à quelques kilomètres de Tamanrasset, a adressé, ce samedi, à un responsable de la société chinoise CPECC. Celle-ci s’est vu attribuer contractuellement la réalisation de stations de pompage, une partie du mégaprojet de transfert d’eau de In Salah vers Tamanrasset sur 750 kilomètres. Lancée depuis juillet 2008, la réalisation des stations de pompage a subi quelques retards, rattrapés par la suite. Néanmoins, le ministre des Ressources en eau n’a pas manqué d’inciter l’opérateur asiatique à accélérer la cadence des travaux. Il s’agit, dira Abdelmalek Sellal, pour cet opérateur de multiplier ses effectifs et de travailler en deux équipes. Donnant rendez-vous à CPECC au 15 octobre pour la réception d’un premier lot de pompes de fabrication finlandaise, Abdelmalek Sellal a toutefois assuré ce partenaire quant au règlement de son problème d’effectif. L’état d’avancement de cette partie constitue en fait «le passage critique» de ce mégaprojet, selon le ministre des Ressources en Eau. Celui-ci n’a pas hésité, sous des conditions climatiques tant brumeuses que caniculaires, à plus de 1 400 mètres d’altitude et sur des kilomètres de pistes ou routes plus ou moins goudronnées, à s’enquérir de l’état d’avancement de ce mégaprojet. Ainsi, dans l’axe In Salah – Arak, représentant la moitié du tronçon de transfert, les chantiers avancent correctement et sont quasiment achevés. Notamment en termes de captage et réalisation de 24 forages qui assurent déja un débit de 250 000 m3/jour, en attendant la réalisation de 24 autres forages à court terme. Comme le creusement et la pose des conduites et tubes, portant label turc Erciyas, avancent positivement, à plus de 60%, voire à 90%. Néanmoins, la réalisation du projet sur l’axe restant, Arak- Tamanrasset, présente un bilan mitigé. Si la construction de châteaux d’eau à Outout, confiée à une société chinoise (CITIC), «avance bien», à la satisfaction de Abdelmalek Sellal, il en va autrement pour d’autres parties du projet. Et d’autant que les vents de sable récurrents, les conditions climatiques (la chaleur caniculaire ou le froid nocturne) influent sur la dilatation ou le rétrécissement des tubes à poser et souder. Et que le dénivellement de plus de 1000 m, les différences d’altitudes, le relief et la géomorphologie sont à prendre en considération. Comme se pose la nécessité d’une plus grande vigilance face aux risques d’émanations radioactives, en particulier à In Aker, une localité située à une centaine de kilomètres de Tamanrasset et où eut lieu une explosion nucléaire française durant les années 1960. Si le risque d’une altération de l’eau acheminée est écarté, il en est autrement pour le cas des personnels. C’est pourquoi Abdelmalek Sellal a recommandé le suivi particulier de cette question, en indiquant que des prélèvements de roche sont régulièrement effectués sous la supervision du Commissariat national à l’énergie atomique. Certes convaincu de la nécessité d’accélérer encore les travaux, Abdelmalek Sellal a estimé, néanmoins qu’«on pourra être au rendez- vous» du dernier trimestre 2010 pour alimenter la capitale du Hoggar en eau. En attendant qu’un appel d’offres soit lancé avant la fin de l’année pour la réalisation d’une station de déminéralisation. En rappelant que ce mégaprojet, financé à hauteur de 197 milliards de dinars, a été lancé début 2008 et vise à améliorer la couverture de Tamanrasset et ses environs en eau potable, acheminée sur 750 kilomètres et en 36 mois.
C. B.

LA ZONE IN-SALAH — TAMANRASSET SERA RÉAMÉNAGÉE
La création de nouvelles agglomérations urbaines en perspective

La création de nouvelles agglomérations urbaines dans la zone In Salah – Tamanrasset fait l’objet d’une réflexion au niveau du ministère de l’Intérieur, selon le ministre délégué, auprès du ministère de l’Intérieur, chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ce dernier qui a accompagné samedi dernier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a indiqué que la perspective porte sur la création de centres de vie dans cette zone. Il est question de l’organisation de «territoires» en amont et en aval de la capitale du Hoggar, la construction de logements et de services publics. Outre la «restructuration» de la ville de Menea, Daho Ould Kablia a fait état de la création de 3 ou 4 petites agglomérations. Voire, mettre un terme à la situation de «désertification» de cette région, assurer le confort, la sécurité et la téléphonie pour les conducteurs de véhicules, et développer des «haltes», des pôles de rayonnement urbain. Selon Daho Ould Kablia, cette réflexion est menée en coordination avec d’autres départements ministériels. Quant à l’évaluation des projets et leur budgétisation, elle se fait par secteur, sur la base des Plans communaux de développement (PCD annuels) et des résultats réalisés. Déja, la ville de Tit a reçu une enveloppe de 9 milliards de centimes pour l’aménagement des services de voirie, assainissement des réseaux, distribution. En outre, des crédits seront alloués par la loi de finances complémentaire 2009 pour la localité de In Amguel.
C. B.

Présentation du grand projet de transfert In-Salah — Tamanrasset

 

 
C. B/Le Soir d'Algérie

Le mégaprojet de transfert des eaux à partir de In Salah vers Tamanrasset, lancé depuis janvier 2008, doit couvrir, dès 2010, les besoins en eau potable, estimés à quelque 50 000 m3/j de l’agglomération de Tamanrasset et de ses environs ainsi que des centres de vie situés sur le tracé. A l’horizon 2040, le projet est calibré pour un débit de 100 000 m3/jour. Prévu sur 36 mois, ce mégaprojet est financé sur fonds publics pour quelque 197 milliards de dinars (plus de 1,3 milliard de dollars). Plusieurs sociétés étrangères, essentiellement chinoises, participent à la réalisation de ce grand projet. Il comprend la réalisation de 24 forages dans une première phase et de 24 autres dans une deuxième phase. Ce projet consiste également en la réalisation de 6 stations de pompage, une adduction de 1 258 km et un réseau de collecte d’eau de 100 km de conduite avec 8 châteaux d’eau. Egalement, la construction de deux grands réservoirs terminaux de capacité de 50 000 m3 chacun et d’une station de déminéralisation de capacité d’un million de m3/jour.

Décès tragique de Othmane Bali

 

Les eaux en furie ont emporté l’artiste
La nouvelle fait mal. Comme celle de la mort. Mort d’un artiste. Othmane Bali est décédé hier. « Il a été emporté par les eaux », nous annonce une voix au téléphone. Voix hésitante tant est grande la douleur.
L’artiste a été retrouvé en dehors de Djanet, au cœur du Tassili n’Ajjer, à 2000 km d’Alger. Il est resté discret jusqu’au bout. Les eaux en furie, qui ont redonné vie aux rivières asséchées après des pluies torrentielles, ont emporté le véhicule de Othmane. Le réveil de l’oued Tinjatat, qui traverse Djanet, a été fatal pour un artiste qui a toujours chanté les beautés dures de la région. Région qui, selon l’APS, n’a pas vu de telles pluies depuis 41 ans. Et Othmane Bali est mort à 52 ans. Les crues ont « entraîné » poteaux, véhicules... Othmane Bali est parti sans avoir achevé son œuvre. œuvre immense comme son désert natal et sa culture targuie. Etudiant en médecine, il achète un luth. Cet instrument sera son compagnon de route. Il fait des recherches. Et trouve des trésors. Et il écrit des textes en tamacheq et en arabe. Et chante. D’une voix chaude. Forte et présente. Il met en place un ensemble. A sa tête, sa mère, Khadidjata. Elle est avec lui partout où il passe. Tout comme Thameur Zohra, Benomar Mokhtar, Malika Fatima, Elies Mohamed, Zehouani Yamina, Bouazza Mokhtar et Khabou Ismaïl qui assurent les chœurs et les percussions. La musique est une affaire de famille chez les M’barek, nom d’état civil de Othmane Bali. « Je jouais du luth, mais comme je ne maîtrisais pas cet instrument, j’ai dû compter sur ce qu’on appelle l’oreille musicale », confie-t-il un jour. Au cours de ses voyages, l’artiste a rencontré l’Américano-Indien Sherokee, Steve Shehan, compositeur à l’imagination fertile, qui cherchera son inspiration dans les moiteurs des continents. Rencontre bénéfique puisque trois albums seront produits. Albums aux tonalités roots : assouf (nostalgie), assarouf (pardon) et assikel (voyage). L’enregistrement se fait dans une cuisine aménagée. Il n’aime pas trop les studios et leur univers. Il aime bien puiser dans la gamme « pentatonique » reconnaissable dans les pays du Sahel et du Maghreb. S’il adore l’« impro », Othmane Bali se forme en musique, lit des partitions et en écrit. Il dépasse les « logiques » mathématiques de la musique et en rajoute des couches. Il joue du « contemporain touareg », comme il aime à le désigner. Au point qu’il devient une curiosité pour les musicologues, dont ceux qui ont « étudié » le travail de Stevie Wonder et de Santana. Othmane Bali a même introduit, à la manière des Calypso antillais, des bidons d’huile et des jerricans d’essence. Du son, quoi ! Il est méfiant à l’égard de la télévision. « Je suis contre les clips. Je ne pourrai être d’accord que si le scénario est adapté à la chanson interprétée », nous a-t-il dit lors d’une rencontre à Djanet. Il nous a également confié toute sa peine de se sentir « oublié ». « On a toujours voulu nous folkloriser. On ressemble à la peinture rupestre et à l’acacia. Je suis marginalisé. Je pense que les médias aussi m’ont ignoré. Il n’est pas facile de réussir dans ce pays. C’est parfois l’enfer », a-t-il dit. Message hier de Khalida Toumi, ministre de la Culture : « Othmane Bali symbolisait pour beaucoup de jeunes la réussite par le travail, l’effort, l’attachement au patrimoine... » Dernier spectacle de l’artiste : mai 2005 à la salle Ibn Zeydoun, à Alger. Une invitation du Festival culturel européen ...

Edition du 19 juin 2005. Souss

 

Promotion de la destination Algérie

 

Le 2e salon international du tourisme, des voyages et du transport s'est tenu jeudi et vendredi passé à Oran. Un fulgurant participant au salon a mis en exergue que l'utilisation des technologies modernes dans la promotion du tourisme accuse des retards importants en Algérie par rapport à des pays voisins qui consacrent un budget pour ce genre de publicité, tout en notant que beaucoup d'agences de tourisme et de voyage ne répondent pas aux besoins réels des consommateurs algériens, qui sont devenus de plus en plus accros de ces technologies. Pour remédier à cette situation, Les professionnels du secteur du tourisme misent sur l'intensification des canaux de publicité dont les spots, les reportages, l'Internet et les salons pour la commercialisation du produit touristique et son exportation, ont-ils affirmé.
L'expertise des exposants dans ce domaine incite et insiste sur l'idée que le produit touristique algérien ne sera en mesure de rivaliser et de relever de nouveaux défis que par la consécration d'une base publicitaire reposant sur des méthodes modernes de commercialisation des services et produits touristiques. En d'autres terme, recourir au marketing moderne.
Pour mettre en valeur la publicité. L'agence de communication et d'organisation des expositions et des foires, qui participe au salon, envisage d'ouvrir un espace aux professionnels du tourisme par la réalisation de films documentaires pour faire connaître la destination Algérie et la promouvoir.
Pour concrétiser cette vision, l'agence organisera la première rencontre sur le film documentaire du tourisme au mois d'octobre prochain à Ghardaïa, où il est prévu la participation de 50 spécialistes dans la réalisation de tels documentaires.
L'objectif de ce cette rencontre consiste à faire connaître les potentialités et les sites culturels, archéologiques et religieux que recèle l'Algérie. Elle aura comme thème "Le rôle du film documentaire télévisé dans la promotion du tourisme", a rapporté une responsable de l'agence. Elle permettra d'exposer une gamme d'œuvres publicitaires dont la conception d'un site web sur le tourisme et l'organisation d'ateliers de formation sur les modalités de réalisation de films sur le tourisme et la destination Algérie animés par des spécialistes.
La même source a affirmé que la région de Ghardaïa est un prototype d'exception étant donné qu'elle est célèbre par ses monuments et son patrimoine archéologique, historique et les coutumes de sa population qui constituent une source pour le tournage de ce genre de films.
Une représentante d'une autre agence à souligné que la l'Internet est le nerf de l'ère moderne. Il est devenu nécessaire d'utiliser les technologies de l'information et de la communication par les professionnels algériens pour faire connaître la destination Algérie et son exportation, D'autre part, les salons régionaux et nationaux contribuent efficacement à la promotion de la destination Algérie mais, a-t-on estimé, beaucoup de lacunes persistent, à savoir le manque du renforcement de la publicité qui permet aux professionnels de trouver de nouveaux débouchés pour le tourisme intérieur ou ce qui est connu par le tourisme interface. L'Office national du tourisme, qui participe à ce rendez-vous, compte s'impliquer davantage dans de tels rencontres. Pour une large promotion de la destination Algérie il envisage d'intégrer, au cours du deuxième semestre 2010, de nouveaux marchés, à travers sa participation pour la première fois aux salons internationaux qui seront organisés par certains pays comme la Corée du Sud, la Chine et le Canada.


Fawzi K/Agence. LE MAGHREB/29.0510

 

Hébergement touristique à Ghardaïa : Engouement pour les maisons traditionnelles

 

Durant ces vacances d’hiver, beaucoup de jeunes et moins jeunes ont choisi la destination de Ghardaïa pour accueillir la nouvelle année.

Considérées comme des lieux d’hébergement touristique à forte valeur patrimoniale, les maisons traditionnelles, situées dans la vallée du M’zab, suscitent un véritable engouement en ces périodes de vacances de fin d’année chez les touristes nationaux et étrangers. Classées comme patrimoine architectural d’importance universel, les maisons et résidences traditionnelles du M’zab, région touristique du sud algérien, ont subi des réaménagements répondant aux conditions de confort minimum très prisées par les touristes. Situées pour la plupart dans des palmeraies verdoyantes, en dehors du tissu urbain, elles suscitent de l’intérêt auprès d’une clientèle en quête d’authenticité, de quiétude et de dépaysement. « Toutes les maisons traditionnelles affichent complet depuis la mi- décembre », souligne ammi Aïssa, un guide touristique de Ghardaïa. Les réservations se font par internet pour une somme de 30 000 DA par personne et par semaine, précise-t-il.

« Les touristes nationaux ou étrangers cherchent la modestie, le dépaysement et la nature, aussi les maisons traditionnelles du M’zab constituent un lieu idéal pour ce type de clientèle », fait- il-observer. Cherchant à impulser un nouvel élan pour le tourisme, de nombreux jeunes du M’zab ont procédé à des aménagements de leur palmeraie familiale pour en faire des sites d’accueil et d’hébergement, pour répondre à une forte demande de touristes. Il existe une dizaine de sites, situés dans les différentes palmeraies de la vallée du M’zab, pouvant abriter plus de 300 personnes, révèle un tour opérateur de Ghardaïa. C’est une nouvelle tendance du tourisme à Ghardaïa, explique un gérant d’une résidence traditionnelle, basée sur la dimension culturelle et écologique, avant d’ajouter que l’habitat traditionnel constitue l’une des principales attractions des touristes, voir des maisons fortifiées construites en pisé parfois, majestueusememt perchées sur des pitons rocheux et richement décorées, attire la curiosité des touristes.

La région de Ghardaïa vit, ces derniers jours, au rythme de nombreux touristes, essentiellement de jeunes nationaux, venus passer des moments de détente et de découverte dans les palmeraies de la région du M’zab, dont de nombreux sites sont classés patrimoine universel, signale le directeur du tourisme de Ghardaïa. Près de1500 touristes, entre nationaux et étrangers, ont préféré passer les fêtes de fin d’année dans la région, selon le même responsable. Toutes les structures hôtelières, situées dans la wilaya de Ghardaïa, au nombre de 22 dont cinq classées, affichent complet ces derniers jours. La station thermale de Zelfana, distante de 70km au sud-est de Ghardaïa, connaît également, en cette fin d’année, un flux important de visiteurs venus à la recherche des vertus curatives et récréatives de la station réputée, aussi, pour son oasis verdoyante et ses dunes de sable. Ce rush a animé la région, créant ainsi une dynamique de l’activité économique locale notamment les services et l’artisanat.

02.01.10/El Watan