FETES TOUAREGS-DJANET

 

Sebeiba

   

Dans le registre culturel, il ne faut pas manquer la Sebeiba, une cérémonie tribale très ancienne qui d’après les légendes locales fêterait la mort de Pharaon... Ce rituel a lieu chaque année à une date définie par les Sages de l’oasis, généralement une trentaine de jours (selon un calendrier lunaire) après la fête musulmane de l’Aïd.

Chaque année, le mois de Mai, au jour d’Achoura, Djanet célèbre le pacte de paix, la Sebeiba perpétuant ainsi une tradition plusieurs fois millénaire. L’ensemble des habitants du Tassili N’Ajjer se rencontre à Djanet pour se rappeler et surtout reconduire le pacte de paix scellé entre eux, il y a prés de 200 ans.

La tradition locale rapporte qu’à cette époque là, régnait entre les Ouraren et les Tra’orfitt (tribu du Tassili N’Ajjer) une guerre fratricide des plus longues dans l’histoire des Ajjers. Ce n’est qu’en apprenant la victoire de Moïse sur Pharaon qu’ils consentirent à mettre fin à leurs conflits et scellèrent un pacte de paix qui, depuis, les unit. Devenue une fête mythique, jouissant d’une symbolique toute aussi particulière, sa célébration [le jour d’Achoura], intervient pour conduire, encore une fois, ce pacte de paix.

Durant cette fête, il est procédé à une simulation, du dernier acte de guerre qui opposa leurs aïeux. Les hommes "guerriers", se jaugent et se provoquent comme dans un vrai combat, répètent chaque geste où rien n’est laissé au hasard. Les femmes chantent aux rythmes des tambourins, leurs chants sont entrecoupés de youyous, comme pour galvaniser leurs guerriers, arbitrés par des sages des tribus d’Al-Mihan et d’Azzelouaz.

Une sorte de reconstitution d’une guerre qui comme pour répéter le geste ancien, prend fin par la signature d’un pacte de paix.

Thamourt.