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Entre le lac de Timimoun, l'artisanat de Fatis et le fort de Tinerkouk

 

Vers 16 heures, nous prenons la route en direction de Timimoun, elle se trouve à 200 km d’Adrar et à 1200 km d’Alger. Après 40 km, se dresse au loin la raffinerie de gaz de Sbâa. Une raffinerie qui alimente toute la ville d’Adrar et la centrale électrique. Et dire qu’il y a quelques années, personne n’imaginait que les ménages de cette ville utiliseraient son énergie. Aujourd’hui, le gaz est là et les Chinois aussi.
Reportage réalisé par Mohamed El Hachemi
Nous continuons notre route pour rejoindre la daïra d’Aougrout qui renferme elle aussi un gisement de pétrole. Sur le bord de la route, un énorme pylône électrique. Le vent de sable de la veille a eu raison de lui. Il n’a pas pu lui résister et il s’est affaissé provoquant une grosse coupure de courant. Ici, quand le temps se dégrade et se déchaîne, le vent charrie des grains de sable qui vous piquent et vous étouffent. De chaque côté de la route, c’est le plat absolu sous un ciel azuré. Au loin apparaît le plateau de Tadmaït qui se prolonge et s’étale dans toute sa splendeur et sa grandeur jusqu’à Menéa (El Goléa). Puis apparaît Hougrout, la cité aux 12 ksour sur la RN 51, empruntée par de nombreux camions et bus à cause de son bon état. Deux heures plus tard, apparaît Timimoun, l’oasis Rouge qui a fait et qui fait rêver de nombreux nostalgiques. D’illustres visiteurs ont été ses hôtes. De l’ancien secrétaire général de l’ONU «Perez de Cuellar» à l’ancien président Chadli et, récemment, notre président Bouteflika. L’unique station d’essence vous accueille et les travaux en cours montrent bien qu’elle en avait besoin et que son extension était nécessaire. Des habitants nous apprennent que parfois, pour faire le plein, il faut s’armer de courage et de patience. Un seul pompiste pour le gaz-oil, l’essence et le gaz. Timimoun demeure une ville du passé qui tente désespérément d’émerger du sable et se hisser inéluctablement dans le présent. Timimoun, région féerique par excellence, continue d’exercer un charme fascinant sur ses visiteurs. Les vieux ksour pullulent et les anciennes forteresses, vestige d’un passé glorieux, se dressent encore aujourd’hui et témoignent d’une époque où le Gourara était le centre d’une brillante civilisation. Le mérite de l’architecture revient sans aucun doute à un capitaine français qui entreprit au début du siècle la construction de la porte du Soudan, la mosquée et le célèbre hôtel «Oasis Rouge» dans un style qui fait la particularité de la cité. Les paysages fantomatiques ont inspiré plus d’un cinéaste. Mohamed Chouikh, Rachid Bouchareb y a tourné Cheb et le célèbre Bertolucci a filmé dans la région Thé au Sahara. Aujourd’hui, le tourisme est à déplorer. Dès l’occupation française en 1900, les chaâmba, les chorfa, des gens d’El Bayadh, d’El Abiod Sidi Cheïkh, de Tlemcen et de Laghouat vinrent s’installer dans la région. Il y a quelques centaines d’années, les eaux du grand lac s’étendaient à perte de vue sur plusieurs kilomètres. Passage vers le Tanegrouft et l’Afrique noire par Tambouctou, porte vers El Goléa (Menéa) qui voyait des caravanes aller jusqu’à Gabes. Des tissus, du miel, du beurre transitaient vers Timimoun chaque année vers la fin du XIX siècle, destinés à la vente vers des contrées lointaines. Aujourd’hui, ce lac est enfoui mais la toponymie locale montre que tous les villages vivaient par et pour le lac. El Marsa (le Port) et Aguelman (le Lac) en témoignent encore. Tous les ksour sont électrifiés. Des écoles ont poussé comme des champignons au beau milieu du printemps. A Timimoun, les routes constituent l’épée de Damoclès. Autant des nids-depoule, des chaussées déformées qui rendent la vie difficile aux automobilistes. Rien n’a changé à Timimoun et pour mieux illustrer cette vérité Rachid nous confie : «Même mon grand-père, mort depuis des décennies, parviendrait, s’il retrouvait la vie, sans encombre à trouver son chemin pour rejoindre son domicile.» Avec des milliers d’habitants arborant des tenues aux couleurs multiples, Timimoun est connue pour ses nombreuses «ziarra» et sa troupe musicale de «Ahl Eleïl» chante sous l’émerveillement de tous, des airs ancestraux qui ont largement dépassé les frontières du pays. Les chants de «Ahl Eleïl» sont des psaumes simples qui chantent Dieu et son Prophète (QSSSL) et l’amour impossible. Dès la tombée de la nuit, la complainte merveilleuse emplit les ksour. Les femmes rythment ces chants en mouvement, tournant le moulin de pierre (r’ha). Les constructions en dur côtoient étrangement les maisons en «toub» dont les plafonds sont faits de troncs de palmiers, de palmes et d’argile. Elles comportent toutes des terrasses, lieu de refuge durant la saison estivale. Il faut dire que beaucoup ne disposent pas encore de climatisation. Les cruches recouvertes de piassava (fibre de palmier) sont utilisées pour conserver l’eau fraîche. La région de Timimoun comporte beaucoup de sites magnifiques et enchanteurs qui exercent une étrange fascination sur celui qu’elle accueille. Lors de la célébration de la naissance du Prophète (QSSSL) durant l’après-midi, tous les habitants de la région et d’autres venus de contrées lointaines se regroupent à Zaouit Sidi-Belkacem où les danses sous un rythme effréné de bendir et de karkabou font fureur. Un spectacle qui vous destresse ! Chaque tribu déploie largement un étendard qui déterminera le vainqueur à qui revient l’honneur de l’organisation. Dans la nuit, tout ce petit monde repart en direction d’un autre ksar appelé «Macine». Une grande fatha est célébrée, accompagnée de versets coraniques et de louanges à Dieu et à son Prophète (QSSSL). De Timimoun, on prend la direction vers Tinerkouk. A 30 km, se trouve la grotte de Yeghzer qui représente un véritable mystère. Si en été, la température extérieure dépasse les 50 degrés, à l’intérieur, une fraîcheur vous accueille et vous oblige à vous couvrir au fur et à mesure que vous pénétrez dans cette enceinte magique. D’ailleurs, les gens viennent s’y réfugier car le mercure gravite autour des 20°. Une vraie aubaine pour ceux qui aiment roupiller. La tenue qu’arborent la majorité des habitants est sans conteste la gandoura et le cheche (turban). L’attachement à cet accoutrement s’explique par de nombreux avantages. En effet ce turban, long de plusieurs mètres, enroulé sur la tête, constitue un véritable rempart contre les rayons ardents du soleil. La cellule familiale n’a pas connu un éclatement particulier et on vit en pater familias où la turpitude est réprimée et les parents ne cessent d’haranguer leur progéniture sur la question. Le ksar de O/Saïd est réputé pour sa grande «kasria». Ce fameux distributeur d’eau que leurs ancêtres ont confectionné avec des moyens rudimentaires et qui assure une répartition en eau équitable et parcimonieuse. Toujours sur la route qui mène à Tinerkouk, apparaît le ksar «El-Kaf» qui regroupe plus de 500 habitants qui se démènent comme ils peuvent pour survivre, nous révèle Rachid. Pas de dispensaire, pas de magasins, pas de transport. Les gens sont obligés de se rabattre sur Timimoun pour s’approvisionner. L’eau est salée et la foggara, ancien système de drainage d’eau pour l’irrigation, est asséchée à cause de la proximité d’un forage. El Kaf vit l’isolement et l’enclavement. L’école primaire existe et les élèves du moyen se rendent inéluctablement vers le chef-lieu de daïra. Au loin, l’astre solaire se profile à l’horizon, se consumant pour disparaître et laisser place à la nuit qui vous fait rêver sous un ciel étoilé. Ici, pas de stress. A la tombée de la nuit, on arrive à destination de Tinerkouk ou de Zaouit Debagh. Cette appellation tire son origine d’un cheïkh surnommé Debaghi qui lui a attribué son nom. Quant à Tinerkouk, on nous confirme que les premiers habitants étaient des gens qui entassaient leurs provisions : Tdouk a donné Tinerkouk. Tinerkouk est une daïra qui compte plus de 4500 âmes venues de Metlili, Ouargla, El Bayadh, Labiodh Sidi Cheikh. Avant l’indépendance, on recensait une seule et unique école primaire dont les ruines demeurent encore, souvenir et passage de toute une génération. Aujourd’hui, plusieurs écoles primaires, deux CEM et un lycée font le bonheur des enfants et de leurs parents. A l’entrée de la cité, on ressent une certaine appréhension qui s’explique par un éclairage public défaillant et insuffisant. Chacun se rejette la pierre. Ici la djellaba et la gandoura sont de rigueur. Certaines femmes portent le voile, signe ostentatoire de la région des Hauts Plateaux. Les routes sont défoncées et les nids-de-poule nombreux. Le transport est insuffisant et les habitants connaissent de vraies déboires pour rallier Timimoun. L’environnement aussi est en péril. Une plante «drine» est quasiment arrachée pour servir de pâture aux dromadaires. Le gravier est ramassé par les femmes et vendu à des entrepreneurs. Ces actes constituent une grande menace pour la flore. Un appel est lancé. Autrement, le sable finira par engloutir toutes ces surfaces que nous avons ignorées et massacrées. Mais ce qui constitue l’attraction insolite de Tinerkouk, c’est bien son fort. Il est à noter que la présence coloniale n’eut lieu qu’à partir de 1916. Ce fort fut construit dans les années 50 grâce à une main-d’œuvre bon marché. Il servait de lieu de regroupement des militaires. Après leur départ, il fut abandonné et entièrement enseveli sous le sable. En 2003, la décision de le faire ressurgir, le mettre à nu, fut prise et on découvrit avec stupeur que tout était bien conservé. Les plafonds fabriqués de troncs de palmiers tenaient toujours. Tout était intact. Même le donjon qui abritait la grosse citerne qu’un puits alimentait et qui était destinée à desservir le fort était là, avec ses supports, ses tuyaux. De l’autre côté, une piscine. Le fort fut restauré et la grande cour témoigne de sa grande beauté. Des escaliers vous conduisent sur des terrasses qui forment un passage, lieu de guet et d’observation. La vue est imprenable, offrant un paysage psychédélique qui livre Tinerkouk dans toute sa féerie, mythique et fascinante. Au pied de ce majestueux fort, se trouve la première école primaire citée plus haut. Le président de la République a visité ce fort en 2004. Sitôt la visite effectuée, nous rejoignons le ksar de Fatis. Fatis est un ksar de plus de 3000 habitants. Son sol regorge d’eau et la palmeraie luxuriante en témoigne. Ici la plupart des habitants ont recours à un stratagème pour obtenir des fruits et des légumes. En effet, il suffit d’entourer un lopin de terre d’une clôture faite de palmes appelée «afrag», de semer et de s’en aller. Le moment venu, ils reviendront pour la récolte. Pas le moindre souci d’irrigation. Parfois, l’eau effleure le sol ! Fatis est surtout connue et réputée pour la qualité et la beauté de son artisanat (tapis, oreillers, tbag, gandoura...) toute une panoplie que des mains habiles ont su tisser en y mélangeant des couleurs chatoyantes. Le rouge et le blanc prédominent. Jadis, la population construisait à l’entrée du ksar des dépôts en toub destinés à entreposer des denrées. Tandis que, eux, préféraient habiter à l’intérieur. Aujourd’hui, ces dépôts sont en ruine, vestige du temps. La ziarra de Sidi Bassidi donne lieu à une grande «fatha» et le couscous est servi durant une semaine. D’ailleurs, une semaine commerciale est organisée, bon prétexte pour de multiples achats qui font le bonheur de ces marchands venus de loin. Ici à Fatis, le signal TV est faible et les habitants se rabattent inéluctablement sur la parabole. Pas de pharmacie, pas de médecin, seul un infirmier vaque au milieu d’un dispensaire. Pas de transport non plus ! Puis l’escapade terminée, nous quittons Fatis, pour nous diriger vers un autre ksar Tabelkoza, réputé pour la qualité de ses dattes et l’abondance de son eau. Entre les dédales des ruelles et les maisons en «toub» s’érige tel un monument la demeure de celui qui nous offrit l’hospitalité. Un vrai petit château. «Si dans d’autres régions du pays, raconte le propriétaire, les femmes, devant se rendre en pèlerinage, s’affairent aux tâches domestiques, ici dans notre ksar, les femmes qui ont la chance de se rendre à La Mecque sont considérées comme de vraies reines. Elles ne font rien, elles se consacrent uniquement à la prière et à la lecture du Coran. Ce sont les hommes qui s’occupent de tout (cuisine, vaisselle...). C’est ce qui le caractérise des autre ksour. La société de la région de Timimoun n’a rien mais a tout. Vous trouverez toujours quelqu’un pour vous offrir son toit et en guise d’hors-d’œuvre, une bonne bouchée de «sfouf» (dattes séchées et concassées). La région est surtout réputée pour son hospitalité, son couscous et son «khoubz el gola» dont la préparation nécessite la dextérité et l’habilité des mains. Une pâte à base de blé, légère et onctueuse est étalée sur une cruche (gola) dont on a pris le soin de préchauffer avec des palmes. La pâte cuite, elle est réduite en morceaux et arrosée d’une sauce pimentée. On prend le soin de laisser absorber et on sert avec la viande. Un vrai délice pour le palais. Un autre mets très apprécié «khoubz ennour» est également répandu dans la région. Il y a plusieurs manières de cuire, de griller la viande mais quand elle est servie ici, l’idée de régime disparaît et on a aussitôt tendance à faire ripaille. Chaque ksar regorge de secrets et de légendes, d’hommes et de femmes qui ont écrit son histoire. Les gens vivent en toute quiétude, en toute sérénité, en pleine osmose. Ici, le stress s’estompe. Lorsqu’on est assis sur l’erg, en pleine contemplation et admiration pour cette nature merveilleuse et féerique, sirotant un thé mousseux on découvre la flore dans toute sa splendeur. Une beauté à vous couper le souffle, une beauté surnaturelle qui vous transporte loin des tracasseries de la vie quotidienne. Une thérapie qui a fait ses preuves.


M. El-H./ Le Soir d'Algérie.

METEO : Des températures caniculaires jusqu'à jeudi prochain

 

Les régions de l’ouest, du centre ainsi que le sud du pays connaîtront, jusqu’à jeudi prochain, des températures caniculaires, dépassant les 40°C, selon les prévisions de l’Office national de météorologie.

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La température ne sera pas clémente aujourd’hui et la canicule se poursuivra jusqu’à jeudi prochain. Selon un bulletin météorologique spécial (BMS) de l’Office national de météorologie, des températures caniculaires dépassant les 40°C et atteignant localement les 47°C affecteront durant l’après-midi d’aujourd’hui, Sidi-Bel-Abbès, Saïda, Mascara, Relizane, Chlef Tissemsilt, Aïn Defla, le sud de Tlemcen et Aïn-Témouchent. Ainsi, la région nord aura droit à un temps chaud et ensoleillé, notamment à l'ouest et au centre du pays, avec localement une tendance orageuse vers les régions de l'intérieur. Les vents seront en général de secteur est à nord-est de faibles à modérés. Par contre, la mer sera calme. Dans la région sud, il y aura également un temps chaud et ensoleillé avec cependant des formations orageuses sur la Saoura (Béchar et Laghouat) et sur les massifs du Hoggar et du Tassili. Les vents seront en général de secteur est à nord-est modérés avec localement des soulèvements de sable. A partir de demain et jusqu’à jeudi, les régions nord seront prédominées par un temps chaud et ensoleillé avec localement des possibilités de développement de foyers orageux isolés vers les régions de l'intérieur. Par contre, les vents seront en général faibles. Les températures maximales varieront entre 27 et 33°C sur les régions du littoral et entre 34 et 40°C sur les régions de l'intérieur avec localement des pics de 43°C sur les régions de l'Ouest (Sidi- Bel-Abbès, Relizane, Mascara, Chlef...). Quant aux régions sud, le temps sera généralement chaud et ensoleillé hormis dans le Hoggar et le Tassili où il faudra s’attendre à des évolutions orageuses en cours d'après-midi ou début de soirée. Les températures maximales seront de l'ordre de 37° à 45°C avec des pics de 47°C sur le Sahara central. Les vents seront en général modérés avec localement des soulèvements de sable.
M. M.

Ce qu’il faut éviter par temps de canicule

L'été bat son plein depuis quelques jours et les températures ne cessent de grimper. Aujourd’hui le mercure affiche des températures dépassant les 40°C et atteignant localement 47°C dans les régions ouest, centre ainsi que dans le sud du pays. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière rappelle qu’il est impératif de se protéger et de prendre les dispositions nécessaires en ces temps de fortes chaleurs, surtout pour la population vulnérable, en l’occurrence les enfants en bas âge, les personnes âgées et ceux qui souffrent de maladies chroniques. Ainsi, le ministère de la Santé recommande aux citoyens de simples précautions telles que fermer les volets et les rideaux des façades des maisons exposées au soleil, maintenir les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à celle de l’intérieure de la maison, éviter de sortir aux heures de fortes températures et s’il y a nécessité de quitter le domicile, il vaut mieux que ce soit tôt le matin ou tard le soir, comme il recommande de porter des vêtements légers et amples, rester à l’ombre et à l’abri d’une exposition prolongée au soleil. Il est aussi recommandé de prendre plusieurs douches par jour, boire suffisamment d’eau, de préférence plus de deux litres, éviter les boisons très sucrées ou à forte teneur en caféine. Les activités extérieures, telles que le sport, le jardinage et le bricolage, sont également fortement déconseillées.
M. M.

Le Soir d'Algérie.

TAMANRASSET-IN-SALAH

 

TRANSFERT DES EAUX IN-SALAH-TAMANRASSET

Le projet sera livré fin 2010, selon Abdelmalek Sellal

 

Le ministre des Ressources en eau a annoncé, ce jeudi, que le projet de transfert d’eau d’In-Salah vers Tamanrasset sera livré à la fin de l’année en cours. Abdelmalek Sellal a également évoqué la réalisation d’importants projets hydrauliques destinés principalement à l’approvisionnement du secteur agricole dans la région des Hauts-Plateaux.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Abdelmalek Sellal a fait le point sur les plus importants projets de son secteur, mettant l’accent sur les ouvrages hydrauliques d’envergure, en cours de réalisation, qui concernent l’approvisionnement en eau des régions des Hauts-Plateaux. Le ministre a indiqué qu’il s’agit de deux grands projets, dont le premier a été lancé il y a deux ans et concerne le transfert à partir de barrages situés à Jijel et Béjaïa, destinés à la production d’énergie électrique. Un transfert des eaux de trois barrages est également destiné à l’agriculture dans la région de Sétif. «Notre objectif est de créer 40 000 hectares de zones irriguées entre Sétif et El-Eulma», a déclaré Abdelmalek Sellal. Le projet sera réalisé par des entreprises chinoises, turques et l’entreprise nationale Cosider. Il sera livré en 2012. Le ministre a, par ailleurs, annoncé la construction d’un important barrage hydraulique d’une capacité de 200 millions de mètres cubes dans la région de Jijel, plus précisément à Texenna. Les régions de Djelfa, M’sila et Tiaret bénéficieront, également, de projets similaires, destinés à l’agriculture et l’élevage. La population de ces régions bénéficiera de ces apports en eau qui, selon le ministre, sont appelés à jouer un rôle important dans le développement des Hauts- Plateaux. Pour l’ouest du pays, un projet de pompage des eaux souterraines au sud de Tlemcen, à Chott-Gherbi, près de la frontière algéro-marocaine, sera lancé. 40 millions de mètres cubes d’eau seront ainsi mobilisés pour les besoins du sud des régions de Tlemcen, de Sidi-Bel-Abbès, de Naâma et de Saïda, et ce aux fins d’approvisionnement des populations et du secteur de l’agriculture. L’étude concernant ce projet est achevée et l’appel d’offres lancé. Le projet sera lancé vers la fin 2010, a annoncé le ministre sur les ondes de la Radio nationale. Pour ce qui est du projet de transfert In-Salah-Tamanrasset, Abdelmalek Sellal a précisé que 90 000 habitants seront approvisionnés en eau potable, dans le chef-lieu de wilaya uniquement. Le transfert se fera sur près de 70 km, ce qui nécessitera la réalisation de 1 500 kilomètres linéaires de canalisations pour acheminer 100 000 m3 d’eau par jour. Des régions telles que Aïn- Amguel et Arak bénéficieront aussi de ces apports. «Ce projet permettra de sécuriser le tronçon de la route transsaharienne. En fin d’année, nous aurons achevé en partie le projet. Lancé en 2008, il sera ainsi terminé en un temps record», a précisé le ministre . Pour ce qui est du projet MAO (Mostaganem-Arzew- Oran), à l’ouest du pays, il a été achevé en juillet 2009, a-t-il rappelé. Concernant le taux de remplissage actuel des barrages, il est de 73,52 %, a indiqué le ministre, estimant ce volume d’eau mobilisé appréciable. Et de souligner qu’il est important de créer des pôles de réserves d’eau au niveau national en vue de préserver cette ressource précieuse. Les barrages de Beni- Haroune et de Gargar, à l’Est, ainsi que Koudiet-Asserdoune, au Centre, assureront également cette fonction. Concernant l’assainissement, l’invité de la Chaîne III a annoncé que l’objectif de son secteur est d’arriver à traiter 1 milliard de mètres cubes d’eaux usées à l’horizon 2014. Actuellement, 115 stations d’épuration sont en service et 400 millions de mètres cubes d’eaux usées sont traitées, avec un objectif de 650 millions de mètres cubes pour l’année prochaine.


F-.Z. B./Le Soir d'Algérie.

réalisation d'une soixantaine d'infrastructures hydrauliques

 

Le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, doté d'une enveloppe de 21 214 milliards de dinars, soit 286 milliards de dollars, prévoit pour le secteur des ressources en eau, la réalisation d'une soixantaine d'infrastructures hydrauliques, à savoir 35 barrages, portant à 104 le nombre total de barrages dans le pays, et 25 systèmes de transfert d'eau ainsi que l'achèvement de toutes les stations de dessalement d'eau de mer en chantier. Ce programme ambitieux s'inscrit dans la continuité des plans déjà engagés il y a une dizaine d'années. L'objectif des pouvoirs publics est d'optimiser le taux de raccordement aux réseaux AEP en le portant à 98% en 2014 après avoir atteint 78% en 1999 et 93% en 2009. Il s'agit non seulement d'augmenter le volume d'eau potable à 3,6 milliards m3 en 2014 contre 1,25 milliard m3 en 1999 et 2,75 milliards m3 en 2009 mais aussi d'améliorer la capacité de mobilisation des eaux superficielles en vue d'atteindre 9,1 milliards m3 à la même échéance contre 4,2 milliards m3 en 1999 et 7,1 milliards m3 en 2009. en outre, ce programme prévoit d'élargir les réseaux nationaux d'AEP et d'assainissement. Après avoir atteint 50.000 km en 1999 puis 90 000 km en 2009, le linaire national de réseaux d'AEP devrait passer à 105 000 km en 2014, alors que celui de l'assainissement sera porté à 45 000 km contre 21 000 km en 1999 et 40 000 km en 2009. En parallèle, le taux national prévisionnel d'assainissement pour 2014 est de 95% contre 78% en 1999 et 86% en 2009. En ce qui concerne la fréquence de distribution d'eau pour les 1 541 communes du pays, il est prévu de porter la distribution quotidienne à 80% pour l'ensemble des communes en 2014 contre 45% en 1999 et 70% en 2009. La distribution à raison d'un jour sur deux devrait passer à 13% en 2014 contre 30% en 1999 et 18% en 2009, alors que la distribution moyenne d'un jour sur trois devrait être ramenée de 12% en 1999 à 7% en 2014 (elle était de 25% en 1999). S'agissant de l'irrigation, la superficie des grands périmètres irrigués devrait atteindre 270 000 hectares en 2014 contre 157 000 hectares en 1999 et 219 000 hectares en 2009. Ceci dit, il y a lieu de souligner que la petite et moyenne hydraulique devrait passer à 1,2 million d'hectares à la même échéance contre 350 000 hectares en 1999 et 914 000 hectares en 2009, alors que le nombre de retenues collinaires, selon les prévisions officielles, progressera à 581 en 2014 contre 304 il y a 11 ans et 407 en 2009. A propos de l'achèvement des projets en cours, les principales actions prévues dans ce volet concerneront le transfert In Salah-Tamanrasset pour le renforcement de l'AEP de la ville de Tamanrasset et des centres de vie situés sur le couloir de ce transfert dont la mise en service est prévue en juillet 2010.
Il s'agit aussi de la deuxième phase du système Beni Haroun qui consiste en la connexion du barrage réservoir de Oued Athmania avec les retenues de Ourkiss dans la wilaya de Oum El Bouaghi et Koudiet Meddaouar (Batna). Les trois appels d'offres relatifs à ce projet ont été lancés, alors que les attributaires ont été présélectionnés pour deux lots. Par ailleurs, l'effort d'achèvement de projets en cours touchera également le transfert des hautes plaines sétifiennes à travers l'interconnexion de deux barrages en exploitation, à savoir celui d'Erraguène et d'Ighil Emda avec trois nouveaux ouvrages à réaliser, notamment celui de Tabellout, Draa Diss et Mehouane pour le renforcement de l'AEP dans la région et le développement agricole. Par ailleurs, ces objectifs s'inscrivent dans la continuité des réalisations enregistrées durant la période 2005-2009 en matière, notamment, de mobilisation de ressources, de grands systèmes de transferts, d'assainissement et d'irrigation. A titre de rappel, concernant la mobilisation de ressources, 9 barrages ont été mis en eau permettant à l'Algérie de disposer d'une capacité additionnelle de 1,3 milliard m3, et pour les grands transferts 8 projets ont été réceptionnés durant les cinq dernières années. en terme d'assainissement, 27 nouvelles stations d'épuration des eaux usées ont été réceptionnées en plus des deux mégaprojets d'assainissement et de lutte contre la remontée des eaux à Oued Souf et Ouargla. Quant à l'irrigation, plusieurs périmètres ont été réceptionnés au cours du quinquennat précédent pour une superficie globale de 48 000 hectares.


Fadhela Belloul/Le Maghreb/02.06.10

Djanet et Tamanrasset

 

Zinedine Zidane en touriste en famille

Zinedine Zidane, l’ex-star du football, a choisi la région pittoresque de Djanet pour venir passer des vacances avec sa femme et ses enfants.

 

Ce déplacement touristique a été entouré du plus grand secret. Pour effectuer ce voyage, un avion a été affrété dimanche dernier pour Zizou et sa petite famille, pour les emmener directement de Madrid vers Djanet. Un circuit touristique bien étudié leur a été programmé pour profiter pleinement de cette immersion dans le Grand Sud algérien. Selon des informations recueillies par plusieurs sources, Zidane a visité entre autres Ihrir, une des curiosités de la région.

Zinedine a, dit-on, été émerveillé par tant de beauté : un endroit parfait pour observer la symphonie des couleurs et se laisser submerger par l’émotion des grands espaces désertiques. Zidane et ses compagnons regagneront l’Espagne aujourd’hui à partir de l’aéroport de l’autre ville touristique du Sahara algérien, Tamanrasset. La légende du football mondial a déjà effectué une visite en Algérie en décembre 2006.

 

Par K.B. El Watan

Reprise de la ligne directe Paris-Tamanrasset fin octobre

 

Le représentant général de la Délégation France Nord d’Air Algérie, M. Abdelkrim Benahmed, a annoncé vendredi la reprise de la ligne directe Paris-Tamanrasset à la fin du mois d’octobre prochain, à l’occasion de l’ouverture de la saison touristique saharienne.

"Nous avons lancé cette ligne à l’automne dernier. Cette expérience a laissé beaucoup d’espoir. C’est la raison pour laquelle nous allons la reconduire cette année. Elle redémarrera à la fin du mois d’octobre prochain", a indiqué M. Benhamed à l’APS, en marge du salon du tourisme de Paris "Top Resa". Il a précisé que des contacts avec des voyagistes sont déjà entrepris. "C’est une ligne saisonnière et c’est un produit qui intéresse les voyagistes et les clients car c’est une ligne directe et les tarifs sont très attractifs par rapport à ceux du marché", a-t-il souligné. Le représentant d’Air Algérie a par ailleurs fait état de la possibilité de reconduire également la ligne Strasbourg-Alger, lancée l’été dernier, mais "qui n’a pas été très bien médiatisée" selon lui. "Strasbourg est une plaque-tournante européenne importante. Il y a beaucoup d’hommes d’affaires français et européens qui ont des marchés en Algérie. Un réel potentiel existe, ce qui nous encourage à relancer cet hiver cette ligne, en prenant en considération certaines données comme les horaires des vols", a-t-il expliqué. Sur la participation d’Air Algérie au salon "Top Resa", M. Benahmed a indiqué que cette manifestation est "intéressante à plus d’un titre car elle est la rencontre de plusieurs secteurs, le tourisme, les tour-opérateurs et les compagnies aériennes". "En tant que compagnie aérienne, le salon nous permet de comparer nos standards à ceux des autres compagnies. Air Algérie veut communiquer, veut montrer qu’elle existe. Nous sommes en train de monter en cadence et nous sommes là pour témoigner de l’écho positif que nous recevons de nos partenaires", a-t-il ajouté. M. Benahmed a également indiqué que la compagnie nationale proposera durant la période de basse saison des tarifs promotionnels. "Nous l’avons fait à trois reprises durant le ramadhan. Pour le mois d’octobre, nous proposerons un tarif promotionnel de 250 euros TTC pour le vol Paris-Alger. Pour les voyages en groupe, nous avons une tarification spéciale", a-t-il dit.

 

écrtit par APS

VOL POUR DJANET OU TAMANRASSET

 

Biographie de Charles de Foucauld

 

Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Il a une sœur Marie, de 3 ans plus jeune que lui, qui épousera en 1884 Raymond de Blic. Les deux enfants deviennent orphelins en 1864. Charles a alors six ans. Son grand-père maternel le recueille avec sa sœur et se charge de leur éducation. Après la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, il choisit pour eux la nationalité française et vient habiter à Nancy.

 

Charles_de_Foucauld  

 

Charles continue ses études au lycée de cette ville. La formation chrétienne de son enfance lui permet de faire une fervente Première Communion en 1872, mais elle ne va pas être assez solide pour l’aider dans son adolescence et, à partir de 1874, il perd la foi.

 

Il prépare son entrée à l’Ecole de Saint-Cyr pour devenir militaire et y est admis en 1876. Sous-lieutenant de cavalerie, il mène une vie assez désordonnée, ce qui ne l’empêche pas de se montrer courageux dans les opérations militaires auxquelles il participe dans l’ouest de l’Algérie.

 

En 1882, il donne sa démission de l’Armée et entreprend un voyage d’exploration dans le Maroc. La réussite de cette périlleuse expédition lui vaut honneurs et estime, lui ouvrant les portes du monde des géographes et des explorateurs.

 

Mais il est habité alors par une quête religieuse. Sous l’influence discrète de sa famille qu’il a retrouvée à Paris, il cherche à avoir des cours de religion et demande l’aide d’un prêtre pour être éclairé sur la religion catholique. Il parle à ce prêtre, l’abbé Huvelin, à la fin octobre 1886, à l’église Saint-Augustin à Paris. Au lieu de lui donner un cours de religion, le prêtre l’invite à se confesser et à communier : pour Charles c’est la conversion, une grâce qui va le transformer pour la vie. Résolu de ne plus vivre désormais que pour ce Dieu de Jésus-Christ qui est venu à sa rencontre, il fait le pèlerinage de Terre sainte. Il y découvre quelle fut la vie humble et cachée du Fils de Dieu incarné en devenant cet homme Jésus, pauvre ouvrier à Nazareth. Attiré par le désir de l’aimer et de l’imiter de toutes ses forces, il décide de se faire moine trappiste.

 

Entré en 1890 au monastère de Notre-Dame-des-Neiges, en vue d’aller s’enfouir pour toujours dans une pauvre Trappe de Syrie, il cherche à avancer de plus en plus dans l’imitation de la vie de Jésus à Nazareth. Six ans plus tard, il demande à quitter la Trappe ; on le lui accorde et en février 1897, il est autorisé à suivre sa vocation personnelle.

 

Suivant le conseil de l’abbé Huvelin, il se rend à Nazareth, demande à loger à la porte du couvent des Clarisses et se fait leur domestique. Il vit ainsi en ermite dans la prière, la pauvreté et la recherche de la volonté de Dieu sur lui. Au bout de trois ans, son désir d’imiter Jésus dans sa Charité universelle lui fait accepter la perspective du sacerdoce. Il s’y prépare à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges et, le 9 juin 1901, il est ordonné prêtre du diocèse de Viviers ; c’est pourquoi il sera béatifié avec la qualification de « prêtre diocésain ».

 

Pour faire rayonner la Charité divine et porter la présence eucharistique aux pauvres des régions non-évangélisées, il pense aller au sud du Maroc, où il a voyagé autrefois, et s’établit pour cela à Beni-Abbès, aux confins algéro-marocains. Il ne pourra pas réaliser ce projet, mais Mgr Guérin, le premier préfet apostolique du Sahara, acceptera qu’il aille dans le sud algérien. Charles se fixe en 1905 à Tamanrasset, dans le Hoggar, au pays des Touaregs. Il apprend leur langue pour devenir proche de tous et pour sauver leur culture. Il cherche, en utilisant au mieux les ressources apportées par la nation colonisatrice qu’est la France, à promouvoir leur progrès humain, intellectuel et moral, les préparant ainsi à découvrir un jour ce qui fait le secret de sa vie religieuse. A Tamanrasset comme à Beni-Abbès, les compagnons espérés ne viendront pas ; il y reste seul, mais il veut qu’en France on partage la responsabilité missionnaire qui est la sienne, et il envisage en ce but une « confrérie » qui unirait toutes les bonnes volontés chrétiennes dans un grand réseau au service de ces pays en cours de développement et non touchés par le message évangélique.

 

Il meurt dans un guet-apens devant son ermitage, victime d’un coup de feu, le 1er décembre 1916.

Source: IESUS

 

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